Édition du mercredi 3 janvier 2007
Violence scolaire: les enseignants davantage visés mais les actes racistes en baisse
La violence scolaire vise de plus en plus les enseignants et les actes à motivation raciste ou antisémite ont fortement baissé en 2005-2006, selon les données fournies par le logiciel Signa, créé en 2001 par l'Education nationale et destiné à recenser les violences.
Le logiciel Signa a cependant été boycotté depuis la rentrée de septembre 2006 par les chefs d'établissement après la publication dans "Le Point" des chiffres 2005-2006. Ce boycottage n'affecte pas les chiffres de 2005-2006 parus dans une note d'information (DEPP) du ministère de l'Education qui vient de paraître.
Selon la note, «la situation s'est dégradée pour la plupart des types de personnels depuis 2002-2003, surtout pour les enseignants». «La hausse (de la violence) s'est affirmée pour les enseignants: +7% par rapport à 2004-2005», contre +3% pour les conseillers principaux d'éducation (CPE) et +1,5% pour les surveillants, ajoute la synthèse de Signa. Les enseignants sont de plus en plus exposés aux injures ou aux menaces. Sept incidents sur dix dont ils sont victimes sont de cette nature.
Se développent également des formes de violences «inédites» liées aux nouvelles technologies comme les blogs portant atteinte à la vie privée ou le «happy slapping» (agression filmée par téléphone portable).
Autre fait notable relevé par la synthèse: les actes à motivation raciste ou antisémite «continuent de diminuer fortement». En 2005-2006, Les actes racistes et antisémites ont baissé «d'environ 40%» par rapport à l'année précédente, selon le document.
Par ailleurs, les actes qui ont connu les hausses les plus importantes sont les incendies. Leur nombre «a progressé de 80%», celui des tentatives d'incendies de 40% et celui des jets de pierres «ou autres projectiles» ont grimpé de 20%.
Ces dégradations peuvent être liées, analyse le rapport, «aux violences dans les banlieues en novembre 2005 puis aux manifestations contre le contrat première embauche (CPE) en mars et avril 2006».
Le document relève qu'après les émeutes, «il semble que les conséquences se soient poursuivies dans les établissements scolaires plus d'un mois et demi après que ces phénomènes eurent pris fin dans la rue».
Le ministre de l'Education nationale a annoncé fin décembre qu'il présenterait en janvier «un nouveau logiciel» de recensement et traitement des données sur les violences scolaires, en remplacement du logiciel Signa.pt><s
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