Édition du mercredi 6 novembre 2013
Un label pour la mémoire des quartiers populaires
Pascal Blanchard, historien et chercheur au CNRS, préconise dans un rapport la création d’un label national fédérant les projets portant sur l’histoire et le patrimoine mémoriel des quartiers populaires.
Dans ce rapport remis le 24 octobre au ministre délégué à la Ville, François Lamy, l’historien propose cinq « principes de gouvernance » et dix « préconisations prioritaires » pour l’élaboration d’un programme national sur la mémoire collective dans les quartiers populaires, objectif formulé par le gouvernement lors du dernier Comité interministériel des villes (lire Maire info du 20 février).
« L’objectif n’est pas de faire une ''histoire de pauvre'', ni une ''histoire à la marge'', ni une histoire des ''quartiers pour les quartier'', mais une histoire de tous pour tous », c’est-à-dire « d’aborder toutes les histoires collectives, tout en créant du lien autour du récit collectif » de la nation, affirme Pascal Blanchard.
Le label, attribué en priorité à des projets réalisés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, récompenserait des initiatives locales comme des manifestations culturelles comme le festival toulousain « Origines contrôlé(e)s » ou le bordelais « AOC de l’Égalité » au Rocher de Palmer, mais aussi des livres, des projets touristiques, des sites Internet, des médias associatifs ou citoyens…
Il s’agirait de labelliser « 400 à 450 projets par an », qui seraient choisis au niveau local, dans le cadre des contrats de ville, ou au niveau national, par un Comité national « Histoires, patrimoine et mémoires dans les territoires de la Politique de la ville ».
« Sur un même territoire, plusieurs partenaires pourront disposer du label (une mairie, une agglomération, une association, un laboratoire de recherche...) », détaille Pascal Blanchard. Le label permettrait de prioriser les aides publiques et de faciliter la diffusion des travaux locaux sur la mémoire d’un quartier ou de ses habitants – car ces habitants, souvent d’origine étrangère, expriment depuis longtemps « le désir que ''leur'' histoire, comme l’histoire de l’immigration ou celle de la colonisation (de l’esclavage aux indépendances) soient désormais prises en compte », écrit l’historien.
Autre proposition, la création d’un département dédié au programme national au sein du futur commissariat général à l’égalité des territoires, relayé en région par 29 « commissions territoriales souples », auxquelles participeraient des experts, des représentants de l’Etat, des collectivités territoriales, des bailleurs sociaux et du monde associatif, ainsi que des archives départementales.
Télécharger le rapport Blanchard sur la mémoire des quartiers populaires.
Dans ce rapport remis le 24 octobre au ministre délégué à la Ville, François Lamy, l’historien propose cinq « principes de gouvernance » et dix « préconisations prioritaires » pour l’élaboration d’un programme national sur la mémoire collective dans les quartiers populaires, objectif formulé par le gouvernement lors du dernier Comité interministériel des villes (lire Maire info du 20 février).
« L’objectif n’est pas de faire une ''histoire de pauvre'', ni une ''histoire à la marge'', ni une histoire des ''quartiers pour les quartier'', mais une histoire de tous pour tous », c’est-à-dire « d’aborder toutes les histoires collectives, tout en créant du lien autour du récit collectif » de la nation, affirme Pascal Blanchard.
Le label, attribué en priorité à des projets réalisés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, récompenserait des initiatives locales comme des manifestations culturelles comme le festival toulousain « Origines contrôlé(e)s » ou le bordelais « AOC de l’Égalité » au Rocher de Palmer, mais aussi des livres, des projets touristiques, des sites Internet, des médias associatifs ou citoyens…
Il s’agirait de labelliser « 400 à 450 projets par an », qui seraient choisis au niveau local, dans le cadre des contrats de ville, ou au niveau national, par un Comité national « Histoires, patrimoine et mémoires dans les territoires de la Politique de la ville ».
« Sur un même territoire, plusieurs partenaires pourront disposer du label (une mairie, une agglomération, une association, un laboratoire de recherche...) », détaille Pascal Blanchard. Le label permettrait de prioriser les aides publiques et de faciliter la diffusion des travaux locaux sur la mémoire d’un quartier ou de ses habitants – car ces habitants, souvent d’origine étrangère, expriment depuis longtemps « le désir que ''leur'' histoire, comme l’histoire de l’immigration ou celle de la colonisation (de l’esclavage aux indépendances) soient désormais prises en compte », écrit l’historien.
Autre proposition, la création d’un département dédié au programme national au sein du futur commissariat général à l’égalité des territoires, relayé en région par 29 « commissions territoriales souples », auxquelles participeraient des experts, des représentants de l’Etat, des collectivités territoriales, des bailleurs sociaux et du monde associatif, ainsi que des archives départementales.
Télécharger le rapport Blanchard sur la mémoire des quartiers populaires.
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