Édition du lundi 18 février 2008
Plan Espoir banlieues: 37 entreprises signent «un engagement national pour l'emploi des jeunes des quartiers»
Vendredi 15 février, la ministre de lEconomie, des Finances et de lEmploi et le secrétaire dEtat chargée de la Politique de la ville ont procédé à une première série de signatures de convention à Bercy avec 37 entreprises volontaires, désireuses de prendre des engagements concrets et chiffrées pour linsertion professionnelle des jeunes des quartiers (1). Cette première série de signatures a porté globalement pour 2008 sur 10.900 emplois, 1.900 contrats de travail en alternance et 9.030 stages. Un bilan intermédiaire sera fait en juin et un rendez vous annuel est prévu.
Cinq fédérations et associations professionnelles ont signée également un engagement national pour lemploi des jeunes des quartiers (2). Ainsi, elles souhaitent «sengager et à soutenir leurs membres à adhérer à ce type de démarche».
Selon le communiqué remis à la presse, «ces entreprises affirment ainsi leur politique daction positive pour renforcer légalité des chances entre jeunes en phase dinsertion professionnelle et notamment lutter contre la discrimination par ladresse». Les ministres «invitent dautres entreprises à adhérer prochainement à un tel engagement national pour lemploi des jeunes des quartiers ». Une nouvelle séance de signature pourrait se tenir au début du printemps.
A cette occasion, les ministres ont annoncé que le contrat dautonomie «serait prochainement mis en uvre à destination de 45.000 jeunes des quartiers, pour un montant dès 2008 estimé à 24 million deuros». Ce contrat d'autonomie sera proposé à 45.000 jeunes, durant trois ans, dans une soixantaine de départements comptant des quartiers particulièrement marqués par le chômage. Le public ciblé sera tous les jeunes de moins de 26 ans sans emploi des quartiers difficiles, qu'ils soient ou non inscrits à l'ANPE ou dans une mission locale. Les jeunes signeront le contrat d'autonomie avec des organismes de placement et seront rémunérés selon les résultats obtenus et devront respecter un cahier des charges très rigoureux.
Le contrat d'autonomie comportera des droits et des devoirs renforcés pour le jeune sans emploi. Le jeune s'engagera à suivre les actions de formation et d'insertion définies conjointement avec l'opérateur et devra respecter un certain nombre de clauses (assiduité, recherche active d'un emploi, etc.).
L'opérateur s'engagera à mettre en place un accompagnement individualisé du jeune, un véritable "coaching" (passant notamment par l'apprentissage des codes de la vie en entreprise) durant un an, et à mobiliser un ensemble de moyens en faveur de son insertion sociale et professionnelle (les jeunes cumulent souvent des difficultés liées au logement, à la mobilité...).
A l'issue de la période de soutien intensif, qui durera six mois, les jeunes seront placés dans un emploi durable, un contrat d'apprentissage ou une formation vraiment qualifiante. L'opérateur continuera de suivre le jeune dans l'emploi durant les six premiers mois postérieurs à son embauche.
(1) Les 37 entreprises: Acadomia, Accenture, Accor, Adecco, ADP, Alstom, Areva, Axa, Brinks, Carglass, Carrefour, Casino, Coca Cola, EDF, Eiffage, Face, Fedex, Flunch, France Telecom, GDF, LCL, LOreal, Manpower, Mediapost, Merck, Paul, PSA, RATP, Renault, Rhodia, Schneider Electric, Score Service, SNCF, Suez, Synergie, Total, Vedior, Webhelp.
(2) Les 5 fédérations professionnelles ou associations signataires: Fédération française du bâtiment, LEEM (médicament), TLF (transport), FECD (commerce et distribution), IMS entreprendre pour la cité.c=http://www
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