Édition du vendredi 15 décembre 2000
Grands projets de ville (GPV) : peu de contrats devraient être signés par l'État avant la fin de l’année
Quelque quatre cents maires, préfets et responsables de projets ont été réunis jeudi à Paris par le ministère délégué à la Ville pour faire le point sur les grands projets de Ville (GPV) des sites urbains en très grande difficulté, dont une petite minorité seulement est prête à être avalisée par l'État.
Le programme gouvernemental de renouvellement urbain lancé voici exactement un an avait prévu que les 50 GPV pour lesquels l'État apporte un financement particulier devaient être mis en œuvre début 2001, après signature de conventions.
Seize projets de convention ont été finalisés, a indiqué Claude Brévan, déléguée interministérielle à la Ville (DIV), une dizaine sont provisoires et les autres sont encore en gestation.
Quelques-uns seulement seront donc signés d'ici à la fin décembre, comme ceux de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) et Grigny/Viry-Chatillon (Essonne), villes qui furent déjà dotés d'un Grand projet urbain (GPU, génération précédente des GPV qui eut des résultats plutôt mitigés) et Lens-Lievin (Nord-Pas-de-Calais) ou Blois.
Un certain nombre de projets souffrent d'un "manque d'ambition", laisse-t-on entendre à la DIV. Ils pêchent notamment par une insuffisante prise en compte d'un projet urbain global, "dans la moitié des cas, le projet urbain est peu visible ou manque de cohérence", note Claude Brévan.
L'objectif donné aux GPV est en effet d'avoir une approche territoriale du renouvellement urbain, et si le paquet doit être mis sur un grand ensemble ou un quartier, cela doit être en lien avec sa périphérie et avec un souci égal pour les problèmes d'urbanisme, d'emploi, de qualité de vie.
La plupart en revanche ont pris en compte l'objectif de mixité urbaine et sociale et prévu des programmes de démolition-reconstruction, mais de façon plus modérée que prévu, excédant rarement 10 % des logements sociaux.
Claude Brévan a noté également l'insuffisante implication des services publics, Or, pour tout ce qui concerne la sécurité, l'égalité des chances en milieu scolaire, l'accès à l'emploi, "on est dans le champ du public".
Plusieurs maires sont intervenus dans les débats pour critiquer également l'insuffisante concertation notamment avec l'Education nationale, ou les lourdeurs administratives qui ralentissent la réalisation des projets.
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