Édition du mardi 24 janvier 2006
Contrats de ville: les maires de grandes villes anticipent leur renouvellement pour 2007
Des représentants de l'Association des maires de grandes villes de France devaient être reçus ce mardi par Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, qui sentretiendra avec eux sur lavenir des contrats de ville qui arrivent à échéance à la fin de cette année.
Loccasion pour les élus de faire part à la ministre déléguée de leur souhait de voir les futurs contrats «adossés» à la politique locale de lhabitat. Pour autant, disent-ils, que celle-ci soit confiée aux autorités dagglomération détentrices dun PLH et délégataire des «aides à la pierre», comme le préconise le sénateur Pierre André dans un récent rapport.
Pour les maires de grandes villes, cet adossement pourrait prendre la forme dune délégation des crédits spécifiques, formalisée par une convention pluri-annuelle. A charge pour les EPCI dattribuer ces crédits aux maîtres douvrages des projets, dès lors que des conventions thématiques ou territorialisées auront été signées.
La responsabilité des préoccupations déquilibre social et de cohésion urbaine, ainsi dévolue aux autorités dagglomération, ne devrait pas remettre en cause les prérogatives des maires des communes de lagglomération, qui continueraient à exercer leur pleine responsabilité pour les actions de proximité conduites dans les quartiers.
A loccasion dune contribution aux «Assises de la Ville», rendue publique en avril dernier, les associations délus dont lAMF - avaient notamment souligné que la politique de la ville «ne doit pas être abandonnée. Au contraire, elle doit être résolument poursuivie, repositionnée et renforcée». Elles souhaitaient aussi que lon maintienne «lapproche globale et partenariale née de lexpérience du terrain et consacrée par deux décennies de pratiques».
Parallèlement, lEtat doit, à leurs yeux, se mobiliser, fortement et en permanence, pour une politique nationale dans ce domaine. «Au-delà de son action régalienne, lEtat doit également intervenir en tant que facilitateur, mettant les collectivités locales en situation dintervention», précisaient les élus, qui estimaient que les autorités dagglomération doivent se voir confier des responsabilités accrues. En outre, ils jugeaient que la «démarche contractuelle reste le meilleur moyen de conjuguer, dans la durée, les efforts de différents niveaux de pouvoirs publics.»pt><
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