Aménagement du territoire, villes et développement durable : les enjeux du Sommet de Johannesburg

Roselyne Bachelot, ministre de l’Ecologie et du développement durable, et la secrétaire d’Etat au développement durable, Tokia Saïfi, préparent activement le Sommet du développement durable qui se tiendra du 26 Août au 4 Septembre 2002 à Johannesburg. Dix ans après la Conférence des Nations unies pour le développement et l'environnement de Rio, le ministère considère que ce Sommet est l'occasion, pour les Etats, de faire le point sur la mise en œuvre de l'Agenda 21 de Rio et des conventions internationales qui « furent adoptées pour permettre à l'humanité de progresser dans le sens du développement durable. Des progrès ont certes été réalisés, des freins sont également apparus : Johannesburg vise à relancer la dynamique de Rio à l'échelle internationale et conforter les efforts régionaux, nationaux et locaux, à tenter de susciter un nouvel engagement politique, qui puisse s'appuyer sur un mouvement démocratique en faveur de nouvelles formes de développement ». Pour permettre aux citoyens de s’informer sur les enjeux de ce Sommet mondial, le ministère a mis en ligne des fiches sur les thèmes qui feront l'objet de débats et négociations et qui présentent les éléments principaux (contexte, enjeux, initiatives depuis la conférence de Rio, éléments de débats,..). L’une de ces fiches présente le thème « aménagement du territoire, villes et développement durable ». Elle rappelle, en introduction, que le Conseil économique et social des Nations unies avait relevé, dans son rapport préparatoire au Sommet de Johannesburg, que « la situation actuelle des établissements humains dans le monde, telle que décrite dans le troisième Rapport mondial sur les établissements humains, est préoccupante. La population urbaine a été multipliée par 20 en cent ans pendant que la population mondiale quadruplait. Les villes abritent 3 milliards de personnes et 20 millions de personnes s'y installent en plus chaque année. Le nombre de métropoles de plus de 10 millions d'habitants est passé de 2 dans les années 1950 à 21 en fin de siècle, auxquelles il faut ajouter une vingtaine d'agglomérations de 5 à 10 millions d'habitants et plus de 250 de 1 à 5 millions. Ces concentrations tentaculaires et gigantesques se constituent très rapidement en Amérique latine, en Afrique et en Extrême-Orient. En ce début de siècle, 3 latino-américains sur 4 vivent en ville, 13 des 21 mégalopoles mondiales sont asiatiques. Enfin, 80 % de la population vit en ville dans les pays développés et la moitié de la population urbaine mondiale vit dans des villes de plus d'1 millions d'habitants. » <

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