Pollution sonore : valoriser ses espaces calmes avec le label Quiet
Par Caroline Reinhart
Cantines, cours d’école, parcs, plages, festivals de musique : tous les lieux – et notamment les plus bruyants –peuvent faire l’objet d’actions ou de projets destinés à instaurer des espaces de calme et de ressourcement. Créé dans le cadre du 4e Plan national santé environnement de 2021, le label Quiet, destiné à promouvoir ces actions ou projets, est né de la crise du Covid-19. « Le confinement a eu pour effet de réduire les nuisances sonores, en particulier dans les villes. De nombreux Français se sont alors rendus compte de l'impact du bruit sur leur quotidien et de leur besoin de calme. » , indiquait ainsi Anne Giguelay, chargée du dossier bruit et qualité de l'air intérieur à la Direction générale de la santé, lors du colloque organisé le 14 novembre par le Centre d’information sur le bruit (CidB) – qui porte le label avec les ministères de la Santé et de la Transition écologique.
Diversité des initiatives et bonnes pratiques
Cette nouvelle labellisation vise à valoriser un espace calme, un moment apaisé ou des heures silencieuses au sein d'un espace, porté par une commune, un établissement recevant du public ou une entreprise, et ainsi, permettre aux citoyens d’identifier ces espaces pour s’y ressourcer.
Très concrètement, le label distingue une action précise ou un projet en cours de développement permettant d'améliorer ou de préserver l'environnement sonore. Il porte ainsi sur des initiatives ou « bonnes pratiques » menées auprès des habitants, usagers ou clients, services internes ou partenaires, sur un lieu et/ou un moment, « par exemple sur tout ou partie de lieux tels que les établissements scolaires, crèches ou centres de loisirs, les bâtiments ou équipements municipaux recevant du public, les commerces, les voiries, places ou jardins publics, etc. » , indique la notice sur la plateforme « Démarches simplifiées ».
Pour candidater, il suffit de remplir le formulaire dédié sur la plateforme (22 minutes affichées), et rédiger une courte présentation de l'action pour exposer les objectifs, le contexte et les lieux concernés. Un dossier descriptif synthétique (maximum 10 pages) doit également être joint pour permettre au jury – notamment composé de membres du Conseil national du bruit – de comprendre la démarche globale autour du lieu : mise en œuvre de l'action concrète, suivi, évaluation, bénéfices observés ou escomptés, etc.
Plus-value, pérennité, communication
Globalement, le jury s’appuie sur les critères suivants : la plus-value avant/après pour les bénéficiaires ; les moyens mobilisés pour évaluer cette plus-value (enquête de satisfaction des usagers et/ou des riverains…) ; la pérennité du respect du calme. Autre élément central : la communication autour de cet espace. Le lieu calme ou moment apaisé labellisé sera identifié par un logo Quiet. La durée de labellisation est de deux ans renouvelables.
Parmi les actions déjà labellisées, Valérie Rozec, responsable du pôle Formation et prévention au CidB a présenté, lors du colloque du 14 novembre, l’initiative des crèches Cap Enfants, qui ont mis en place « un projet autour du son et de la musique, destiné aux enfants et aux professionnels de la structure » . Construite comme un voyage autour du monde, une bulle musicale est ainsi présente dans huit de ces structures, servant de « cocon de relaxation où les enfants peuvent aller se détendre, écouter de la musique ou interagir avec la musique du pays travaillé à ce moment-là », a encore précisé Valérie Rozec. Sur toutes les crèches, l’acoustique a été renforcée tant au niveau de l'enveloppe qu’à l’intérieur de la structure. Une initiative qui a aussi raflé un grand trophée : la satisfaction des parents.
Le prochain jury se réunira en février : pour participer, rendez-vous sur démarches-simplifiées.fr d’ici au 31 janvier !
Toutes les informations sur le label Quiet ici.
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