Édition du vendredi 23 mars 2007
Une enquête de la DIV montre que plus de 80% des EPCI interviennent sur le secteur de l'emploi et de l'insertion par l'économique
Une étude la Délégation interministérielle à la Ville (1) sur lexercice de la compétence «politique de la ville» par les EPCI dans le cadre des contrats de ville 2000-2006 montre que, même si le législateur a déterminé la compétence des communautés urbaines et des communautés dagglomération pour exercer de plein droit la compétence en matière de politique de la ville, «cette appréciation est encore insuffisante pour traduire la réalité de lengagement intercommunal qui nen est quà ses débuts.»
Cest en matière demploi et dinsertion, dhabitat et de logement que les intercommunalités sestiment le plus souvent fondées à intervenir car ces domaines correspondent aux compétences obligatoires. Viennent ensuite la prévention de la délinquance et la rénovation urbaine, matières où plus de la moitié des intercommunalités interrogées sestiment tout autant légitimes à intervenir que les communes membres, notamment pour ce qui relèvent des dispositifs de prévention dans les transports publics ou pour certaines animations sportives sur des sites sportifs déclarés dintérêt communautaire.
Plus de 80% des 285 EPCI qui ont répondu à cette enquête interviennent au titre de la politique de la ville sur le secteur de lemploi et de linsertion par léconomique.
Lexplication de ce phénomène trouve sa source dans lengagement des intercommunalités dans les missions locales et dans les plans locaux dinsertion par léconomique (PLIE) où elles se sont progressivement substituées aux communes à loccasion des transferts de charges ou en prenant directement linitiative de ces dispositifs lorsque ceux-ci nexistaient pas avant la création de lEPCI.
Lengagement des intercommunalités de projet en matière dhabitat et de logement correspond surtout à la réalisation des programmes locaux de lhabitat (PLH) ou au transfert de compétences en matière de droit de lurbanisme (instruction des permis de construire) ou encore au pilotage dopérations dans le secteur du logement en substitution des communes ou des districts au sein des offices publics dHLM. Lengagement dans le champ de la prévention de la délinquance correspond au pilotage des dispositifs de prévention par les intercommunalités dans la mise en oeuvre de leur compétence transports (AOT).
Ainsi, les EPCI interrogés estiment que lintercommunalité apporte une valeur ajoutée dans les domaines de lhabitat et du logement, de lemploi et de la formation ou dans ceux du développement économique et des transports. Toutes compétences qui leur sont reconnues à titre obligatoire ou optionnel.
Mais un paradoxe apparaît concernant la prévention de la délinquance: si les EPCI estiment pouvoir apporter une valeur ajoutée en matière de prévention et de sécurité, ils considèrent que cette compétence est difficilement gérable en létat actuel du droit y compris depuis ladoption de la loi de prévention de la délinquance.
(1) "Politique de la ville et intercommunalité - Lexercice de la compétence «politique de la ville» par les établissements publics de coopération intercommunale dans le cadre des contrats de ville 2000-2006". Pour télécharger l'étude, voir lien ci-dessous (PDF, 812 Ko).c=http://www.u
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