Édition du jeudi 11 septembre 2008
Un projet de loi vise à créer une Commission de régulation des activités ferroviaires (CRAF) pour garantir l'accès «non discriminatoire au réseau pour tous les opérateurs»
Le secrétaire dÉtat chargé des transports a présenté hier en conseil des ministres un projet de loi relatif à lorganisation et à la régulation des transports ferroviaires et guidés et portant diverses dispositions relatives aux transports.
Le transport ferroviaire de fret est ouvert à la concurrence depuis le 31 mars 2006. Les services de transport international de voyageurs doivent lêtre au plus tard le 1er janvier 2010. Cette ouverture du secteur ferroviaire à la concurrence conduit à mettre en place un dispositif de régulation efficace, «garantissant laccès non discriminatoire au réseau pour tous les opérateurs.» Ce sera la mission de lautorité administrative indépendante, la Commission de régulation des activités ferroviaires (CRAF), dont le projet de loi prévoit la création. Cette autorité se voit confier de larges pouvoirs denquête et dinvestigation, un pouvoir réglementaire supplétif et des pouvoirs de sanction en cas de manquements constatés.
Le droit de saisine de la Commission de régulation des activités ferroviaires sera ouvert aux acteurs du secteur (entreprises ferroviaires, opérateurs de transport combiné, candidats autorisés, etc.). La CRAF sera consultée sur les textes réglementaires relatifs aux transports ferroviaires, notamment les barèmes de péages. Son avis pourra également être recueilli sur les tarifs des services de transport de voyageurs, lorsque ceux-ci sont effectués en monopole.
Lorganisation envisagée pour la Commission de régulation des activités ferroviaires est inspirée de celle des autorités de régulation similaires; elle comprendra un collège de sept commissaires nommés pour six ans et des services.
Le projet de loi vise en outre à faciliter la mise en place dopérateurs ferroviaires de proximité. Ces derniers pourront, dans un objectif doptimisation des moyens techniques et humains, se voir confier par Réseau ferré de France (RFF) des missions de gestion de linfrastructure sur des lignes à faible trafic, réservées au transport de marchandises. Sur ces lignes, ils assureront également des services de traction ferroviaire.
Le projet de loi a par ailleurs pour objet dallonger la durée des concessions du tunnel du Mont-Blanc et du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, pour remédier au déséquilibre de ces concessions résultant des travaux de sécurisation décidés par lEtat à la suite de laccident du tunnel du Mont-Blanc. Il comporte également des dispositions relatives au temps de travail des personnels navigants de laviation civile.
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