Édition du vendredi 21 mars 2014
Un litre sur cinq d'eau potable perdu dans des fuites de canalisations
Un litre d'eau potable sur cinq est perdu dans des fuites de canalisations en France, soit un total impressionnant de 1, 3 milliard de litres d'eau par an, affirme une enquête de 60 Millions de consommateurs publiée hier.
Selon cette étude menée avec la Fondation France Libertés, le taux de fuite est en moyenne en France de 3 400 litres par jour pour chacun des 850 000 kilomètres de canalisations d'eau qui parcourent le pays.
Sur la base des données de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'organisation de défense des consommateurs a dressé un palmarès des fuites dans les 101 villes préfectures de métropole et des DOM. Celui-ci montre que deux de ces villes sur trois « n'atteignent pas l'objectif national fixé par la loi Grenelle II de 2010, visant à limiter le taux de fuites à 15% de l'eau produite », souligne l'étude. Dans un quart des villes préfectures, le taux dépasse même les 25% : le taux est de 54% à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), 48% à Bar-le-Duc (Meuse), 46% à Saint-Denis de la Réunion, 41% à Fort-de-France (Martinique), ou encore 37% à Nîmes (Gard) et 36% à Tulle (Corrèze) et Evreux (Eure).
A l’inverse, 60 Millions de consommateurs recense 33 villes préfectures entre 4 et 15%, avec en tête Le Mans (Sarthe) et Rennes (Ille-et-Vilaine) avec 4%, devant les 5% de Blois (Loir-et-Cher) et les 7% d'Orléans (Loiret) et Moulins (Allier).
Côté grandes villes, le taux de fuite d’eau est de 8,3 % à Paris intra-muros, de 17,8% à Lyon, de 15% à Marseille, de 11 % à Toulouse, de 18 % à Lille, de 15,7 % à Bordeaux et de 19 % à Nice. Pour éviter ce « grand gaspillage », il faudrait engager 1,5 à 2 milliards d'euros par an pour réaliser les travaux nécessaires, « soit le double du rythme actuel », rappelle 60 Millions de consommateurs.
Actuellement, environ 1% du réseau d'eau est changé chaque année, selon des chiffres cités par la Fédération des professionnels de l'eau (FP2E).
« C'est un vrai problème, mais il n'y a pas de solution miracle », souligne Michel Desmars, chef du département eau de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies). L'Etat a ponctionné cette année 210 millions d'euros qui allaient jusque-là aux agences de l'eau, et « le gouvernement demande aux collectivités de faire des économies sur leurs budgets. Pour augmenter les travaux, c'est la quadrature du cercle », se défend-il. Cette ponction avait aussi été dénoncée à l’automne dernier par l’Association des maires de France et par le président du Comité national de l’eau, Jean Launay (lire Maire info du 31 octobre 2013).
D'autant que si les investissements marquent le pas, le taux de fuite a eu tendance à s'améliorer ces dernières années, selon Tristan Mathieu, délégué général de la FP2E. Selon lui, « il y a dix ans, on était plutôt sur des rendements de réseau de l'ordre de 75%, soit un taux de fuite de 25%. ». « Cela coûte plus cher d'éviter des fuites que de produire de l'eau. Mais aujourd'hui, on ajoute à ce simple calcul économique des engagements environnementaux », ajoute le représentant des entreprises du secteur.
Selon le ministère de l'Ecologie, ces fuites d’eau proviennent en « grande majorité » des fuites de branchements, qui doivent souvent faire l'objet de recherches poussées dans des secteurs « douteux » afin d'être identifiées.
Selon cette étude menée avec la Fondation France Libertés, le taux de fuite est en moyenne en France de 3 400 litres par jour pour chacun des 850 000 kilomètres de canalisations d'eau qui parcourent le pays.
Sur la base des données de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'organisation de défense des consommateurs a dressé un palmarès des fuites dans les 101 villes préfectures de métropole et des DOM. Celui-ci montre que deux de ces villes sur trois « n'atteignent pas l'objectif national fixé par la loi Grenelle II de 2010, visant à limiter le taux de fuites à 15% de l'eau produite », souligne l'étude. Dans un quart des villes préfectures, le taux dépasse même les 25% : le taux est de 54% à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), 48% à Bar-le-Duc (Meuse), 46% à Saint-Denis de la Réunion, 41% à Fort-de-France (Martinique), ou encore 37% à Nîmes (Gard) et 36% à Tulle (Corrèze) et Evreux (Eure).
A l’inverse, 60 Millions de consommateurs recense 33 villes préfectures entre 4 et 15%, avec en tête Le Mans (Sarthe) et Rennes (Ille-et-Vilaine) avec 4%, devant les 5% de Blois (Loir-et-Cher) et les 7% d'Orléans (Loiret) et Moulins (Allier).
Côté grandes villes, le taux de fuite d’eau est de 8,3 % à Paris intra-muros, de 17,8% à Lyon, de 15% à Marseille, de 11 % à Toulouse, de 18 % à Lille, de 15,7 % à Bordeaux et de 19 % à Nice. Pour éviter ce « grand gaspillage », il faudrait engager 1,5 à 2 milliards d'euros par an pour réaliser les travaux nécessaires, « soit le double du rythme actuel », rappelle 60 Millions de consommateurs.
Actuellement, environ 1% du réseau d'eau est changé chaque année, selon des chiffres cités par la Fédération des professionnels de l'eau (FP2E).
« C'est un vrai problème, mais il n'y a pas de solution miracle », souligne Michel Desmars, chef du département eau de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies). L'Etat a ponctionné cette année 210 millions d'euros qui allaient jusque-là aux agences de l'eau, et « le gouvernement demande aux collectivités de faire des économies sur leurs budgets. Pour augmenter les travaux, c'est la quadrature du cercle », se défend-il. Cette ponction avait aussi été dénoncée à l’automne dernier par l’Association des maires de France et par le président du Comité national de l’eau, Jean Launay (lire Maire info du 31 octobre 2013).
D'autant que si les investissements marquent le pas, le taux de fuite a eu tendance à s'améliorer ces dernières années, selon Tristan Mathieu, délégué général de la FP2E. Selon lui, « il y a dix ans, on était plutôt sur des rendements de réseau de l'ordre de 75%, soit un taux de fuite de 25%. ». « Cela coûte plus cher d'éviter des fuites que de produire de l'eau. Mais aujourd'hui, on ajoute à ce simple calcul économique des engagements environnementaux », ajoute le représentant des entreprises du secteur.
Selon le ministère de l'Ecologie, ces fuites d’eau proviennent en « grande majorité » des fuites de branchements, qui doivent souvent faire l'objet de recherches poussées dans des secteurs « douteux » afin d'être identifiées.
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