Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 4 avril 2002
Télécommunications

Boucle locale : seules 500 lignes « dégroupées » en France

Le bilan du dégroupage de la boucle locale est « maigre » avec seulement 500 lignes « dégroupées » alors que l'ouverture à la concurrence de la boucle locale est entrée en vigueur en janvier2001. C'est la conclusion que l'on peut faire après avoir pris connaissance du "premier tableau de bord du dégroupage", rendu public le 28 mars par l'Autorité de régulation des télécommunications (ART). Le « dégroupage», étape ultime de la dérégulation du marché téléphonique dans tous les pays de l'Union européenne, doit permettre à n'importe quel opérateur tiers de se raccorder aux domiciles de ses abonnés. Pour cela, ils louent à l'opérateur historique la portion finale de son réseau (boucle locale), seule infrastructure téléphonique équipant la majorité des foyers de l'Hexagone. De ce dégroupage dépend donc le développement du haut-débit en France et ses effets sur l’aménagement du territoire. L'expérience du dégroupage a d'abord été tentée, pour les opérateurs alternatifs à France Télécom, afin de maîtriser de bout en bout leurs offres d'accès internet à haut débit (ADSL). Cette technologie se sert de la traditionnelle "paire de cuivre", les derniers fils téléphoniques, arrivant dans les foyers pour transmettre du signal numérique à grande vitesse (entre cinq et dix fois le débit d'un modem analogique classique). À l'origine, contrôler le réseau physique de bout en bout devait créer un contexte de concurrence susceptible de faire baisser les prix. Dans un entretien accordé au Figaro Économie le 29 mars 2002, et publié sur le site de l'ART, le président de l'autorité Jean-Michel Hubert s'insurge contre cette lenteur et estime «qu'il faudrait des décisions pour améliorer le dispositif actuel du dégroupage, et notamment des baisses tarifaires avant la fin de ce trimestre». Il a fixé alors à «la fin avril» le dépôt de l'avis de l'ART sur les «évolutions tant tarifaires qu'opérationnelles» du dégroupage. Le régulateur négocie actuellement avec France Télécom pour qu'il revoit, avant cette date, ses tarifs à la baisse et modifie certaines de ses modalités. Neuf opérateurs ont aujourd'hui commandé des salles de dégroupage, observe le régulateur. Ces salles, construites par France Télécom et facturées aux opérateurs tiers, leur permettent d'installer leurs équipements dans les locaux partagés. «Au 20 février 2002, 125 salles de colocalisation ont été commandées par des opérateurs et 113 d'entre elles ont été livrées par France Télécom», indique l'ART. Elles sont placées à 63% dans l'agglomération parisienne. Mais «si le processus de commande de salles a démarré assez rapidement par rapport aux autres pays européens, on constate aujourd'hui un certain ralentissement du rythme des commandes», précise le régulateur. c=http://www.upgradead.com/b.

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