Trois jours de cérémonies et discours pour commémorer les 80 ans du Débarquement
Par AFP
Le chef de l’État rendra hommage mercredi matin, avec un discours, au maquis de Saint-Marcel, dans le Morbihan (ouest), et aux premiers parachutistes de la France libre, qui ont fait la jonction pour préparer le D-Day.
Le débarquement « a commencé en Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 » par le parachutage de ces Français et de forces d’élite britanniques, qui a permis à « la résistance intérieure » de « rencontrer la résistance extérieure », souligne un conseiller présidentiel.
La cérémonie aura lieu à Plumelec près du lieu du parachutage et du « premier mort de la Libération » : un résistant breton parti en Angleterre.
Le colonel Achille Muller, dernier des parachutistes de la France libre ayant participé à l’opération, est attendu aux commémorations.
Saint-Lô, la « capitale des ruines »
Mercredi après-midi, Emmanuel Macron ira dans cette ville de la Manche ainsi surnommée par le dramaturge irlandais Samuel Beckett, bombardée par les alliés cette même nuit pour « gêner les acheminements de renforts » allemands vers les plages normandes, rappelle la présidence.
Il saluera la mémoire des plus de 600 morts, des centaines de blessés, mais aussi de « l’effort de la nation qui se rebâtit » ensuite, selon son entourage.
Le soir, le président de la République rendra hommage aux 77 résistants incarcérés à Caen et « passés par les armes par les Allemands » après l’arrivée des Alliés, dont les corps « n’ont jamais été retrouvés ».
Jeudi 6 juin, le D-Day
Jeudi matin, le souvenir du « jour le plus long » commencera par la traditionnelle cérémonie au mémorial britannique de Ver-sur-Mer. Le roi Charles III d’Angleterre et la reine Camille seront présents, au lendemain d’une célébration nationale à Portsmouth, sur la côte sud de l’Angleterre, de même qu’Emmanuel Macron.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau présidera ensuite sa cérémonie nationale à Juno Beach, avec son homologue français Gabriel Attal, à Courseulles-sur-Mer.
À la mi-journée, ce sera la cérémonie au cimetière américain de Colleville-sur-Mer, avec le président des États-Unis et son homologue français. Des dizaines de vétérans américains doivent traverser l’Atlantique pour l’occasion.
Puis Emmanuel Macron présidera vers 15 h 30 la cérémonie internationale à Omaha Beach, l’une des cinq plages du débarquement, où il prononcera un discours devant Joe Biden, le prince William pour le Royaume-Uni, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et une quinzaine d’autres chefs d’État et de gouvernement.
Vendredi 7 juin, le jour d’après
Vendredi matin, Emmanuel Macron ira prononcer son discours de Bayeux, en écho à ceux du général de Gaulle. C’est dans cette ville rapidement libérée que ce dernier s’adresse pour la première fois aux Français après le Débarquement, le 14 juin 1944, et qu’il installe le premier « commissaire du gouvernement ». Et c’est là qu’en 1946, il revient exposer sa vision d’un régime présidentiel pour la France. « C’est l’occasion d’honorer ceux qui ont contribué au retour de l’État, de son administration », estime l’Élysée.
Les cérémonies s’achèveront sur une prise d’armes en présence du chef de l’État à Cherbourg, objectif stratégique du débarquement car permettant des arrivées massives de bateaux ou de pétrole.
Les rendez-vous diplomatiques
À l’occasion des commémorations, le président Macron a prévu un moment bilatéral avec Volodymyr Zelensky, probablement vendredi en fin de journée à Paris. Il doit préciser les nouveaux soutiens de la France à l’Ukraine, et clarifier la question de l’envoi éventuel d’instructeurs militaires français.
Le samedi 8 juin, il recevra Joe Biden en visite d’État, avec accueil à l’Arc de Triomphe, entretiens et banquet à l’Élysée.
Aucun officiel russe n’a été convié à ces cérémonies.
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