Édition du mardi 4 octobre 2016
Le gouvernement se défend de laisser les routes se dégrader
Le gouvernement a répondu, le 29 septembre, à deux questions assez similaires de sénateurs, qui s’inquiètent de la dégradation du réseau routier. Jean-Noël Guérini, sénateur des Bouches-du-Rhône, avait interpellé le ministère de l’Environnement sur « l’inquiétant état de détérioration des routes françaises », où « se multiplient nids-de-poule et fissures », demandant « ce que l’État compte mettre en œuvre sur ce sujet ». Plus précisément, Hugues Portelli (Val-d’Oise) pointait du doigt, dans une question écrite, « les défaillances des services de l’État » et les carences en matière d’organisation : les services déconcentrés « ne sont plus joignables par les services des collectivités territoriales qui ne savent ni qui contacter, ni où contacter notamment dans les maxi-régions issues de la réforme de 2015 ; les voiries relevant encore de la compétence de l'État ne sont plus entretenues correctement (état du réseau, éclairage) ; les collectivités territoriales sont obligées de remédier à ces carences notamment pour le nettoyage et la sécurité des accès à la voirie (autoroutes) à leurs risques et périls et sur leurs propres deniers. »
Dans sa réponse, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, reconnaît que « les crédits consacrés à la maintenance du réseau routier ont connu une baisse significative » et que « l'indice qualité du réseau s'est malheureusement continûment dégradé depuis plusieurs années ». Il s’en explique notamment par le fait que les crédits ont été majoritairement affectés à l’entretien des tunnels, au détriment de l’intervention sur les chaussées. Néanmoins, se défend Alain Vidalies, l’État a lancé en 2015 un plan de 80 millions d’euros consacré au réseau routier national non concédé, et encore 150 millions de plus en 2016. Il y a selon lui « un triplement » des crédits consacrés à ce poste depuis 2012.
Dans sa réponse à Hugues Portelli, le secrétaire d’État détaille la nouvelle organisation de la gestion déconcentrée du réseau routier : il s’organise désormais autour des onze DIR (directions interdépartementales des routes). Pas de problème de contact avec ces services, pour Alain Vidalies : « Les coordonnées de l'ensemble des services ainsi qu'une présentation générale des acteurs des services routiers de l'État sont disponibles sur le site internet du ministère de l'environnement ». Et il poursuit son plaidoyer pro domo en donnant un certain nombre de chiffres sur l’accroissement « significatif » des dépenses liées « au nettoyage et à l’entretien » du réseau francilien. Quant à l’éclairage de la voirie, il fait l’objet depuis 2010 d’un schéma directeur régional « limitant l’éclairage aux sections où il est indispensable pour assurer la sécurité ». Un « diagnostic » a été lancé en 2015 sur cette question de l’éclairage, et une enveloppe de 850 millions d’euros a été prévue « pour poursuivre ce diagnostic et lancer les travaux de réhabilitation ».
Il n’y a guère de chance que les élus locaux soient entièrement convaincus par ces arguments, tant la détérioration des réseaux est tangible. Rappelons qu’entre 2009 et 2015, en matière de qualité d’usage des routes, la France a été rétrogradée de la première à la septième place mondiale par le Forum économique mondial.
Dans sa réponse, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, reconnaît que « les crédits consacrés à la maintenance du réseau routier ont connu une baisse significative » et que « l'indice qualité du réseau s'est malheureusement continûment dégradé depuis plusieurs années ». Il s’en explique notamment par le fait que les crédits ont été majoritairement affectés à l’entretien des tunnels, au détriment de l’intervention sur les chaussées. Néanmoins, se défend Alain Vidalies, l’État a lancé en 2015 un plan de 80 millions d’euros consacré au réseau routier national non concédé, et encore 150 millions de plus en 2016. Il y a selon lui « un triplement » des crédits consacrés à ce poste depuis 2012.
Dans sa réponse à Hugues Portelli, le secrétaire d’État détaille la nouvelle organisation de la gestion déconcentrée du réseau routier : il s’organise désormais autour des onze DIR (directions interdépartementales des routes). Pas de problème de contact avec ces services, pour Alain Vidalies : « Les coordonnées de l'ensemble des services ainsi qu'une présentation générale des acteurs des services routiers de l'État sont disponibles sur le site internet du ministère de l'environnement ». Et il poursuit son plaidoyer pro domo en donnant un certain nombre de chiffres sur l’accroissement « significatif » des dépenses liées « au nettoyage et à l’entretien » du réseau francilien. Quant à l’éclairage de la voirie, il fait l’objet depuis 2010 d’un schéma directeur régional « limitant l’éclairage aux sections où il est indispensable pour assurer la sécurité ». Un « diagnostic » a été lancé en 2015 sur cette question de l’éclairage, et une enveloppe de 850 millions d’euros a été prévue « pour poursuivre ce diagnostic et lancer les travaux de réhabilitation ».
Il n’y a guère de chance que les élus locaux soient entièrement convaincus par ces arguments, tant la détérioration des réseaux est tangible. Rappelons qu’entre 2009 et 2015, en matière de qualité d’usage des routes, la France a été rétrogradée de la première à la septième place mondiale par le Forum économique mondial.
F.L.
Accéder à la réponse à Jean-Noël Guérini et à Hugues Portelli.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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