La production de transport urbain de voyageurs retrouve une croissance proche de celle de 1997 (+ 4,6 %), indique l'INSEE

Malgré une conjoncture économique favorable, la croissance de la production de services de transport est moins rapide en 2000 que l'année précédente, indique l'INSEE dans une récente étude (1). Elle reste cependant soutenue. Les transports routiers et aériens croissent moins vite qu'en 1999. L'influence de leur ralentissement n'est que partiellement compensée par les effets des bonnes performances des transports ferroviaires et des transports collectifs urbains. L'augmentation des prix des carburants freine les ménages dans leurs déplacements en voiture particulière. Elle s'accompagne aussi d'une revalorisation sensible des tarifs dans les modes de transport les plus consommateurs d'hydrocarbures. L'emploi dans le secteur des transports progresse de 5,3 % soit davantage que dans l'ensemble de l'économie. En 2000, selon les résultats provisoires, la valeur ajoutée de la branche transport augmente de 2,1 % en volume, soit moins que les années précédentes et moins que le produit intérieur brut (+ 3,1 %). Ce ralentissement marque une rupture avec la période 1995-1999 : la valeur ajoutée du transport avait progressé de 5,7 % par an en moyenne alors que le PIB n'augmentait que de 2,4 % par an. La production de la branche transport augmente de 4,6 % en volume, contre + 6,1 % en 1999. Avec une augmentation de 4,4 % en volume, la production de transport urbain de voyageurs retrouve une croissance proche de celle de 1997 (+ 4,6 %). Aux effets positifs de la conjoncture économique générale et de la bonne saison touristique se joignent d'autres facteurs favorables : l'exploitation en année pleine de la ligne E du RER (Eole, inaugurée en été 1999) et les bons résultats de la politique tarifaire (abonnements "Imagine'R", billet unique sur les autobus de banlieue parisienne et carte intégrale). La fréquentation des réseaux de province progresse également. -Le transport ferroviaire de voyageurs progresse pour la cinquième année consécutive et retrouve le rythme de la période 1996-1998. Sur le réseau TGV, le nombre de voyageurs-kilomètres a augmenté de 7,4 %, autant qu'en 1999. Thalys renoue avec une progression à deux chiffres et Eurostar progresse plus vite que l'année précédente. Par contre, la croissance de fréquentation des TGV-jonctions, qui relient les grandes villes de province entre elles, ralentit. Le réseau des trains express régionaux (TER) progresse plus vite qu'en 1999. La contractualisation avec les conseils régionaux continue de porter ses fruits. La fréquentation des trains rapides nationaux augmente après une baisse en 1999. Elle bénéficie des mesures prises par la SNCF pour rendre ces services plus attractifs : d'ici à 2004, l'entreprise nationale aura rénové ses matériels, installé des rames spécifiques et réaménagé ses tarifs. (1) " Les transports en 2000 " - INSE Première n° 802, septembre 2001 </

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