Édition du mercredi 6 décembre 2017
L'animation d'un réseau, clé du développement du covoiturage sur les territoires
Les territoires où les actions en faveur du covoiturage fonctionnent le mieux consacrent plus de 75 % de leur budget à l’animation et à la communication : c’est ce qui ressort d’une étude de l’Ademe présentée lundi dernier à l’occasion d’une journée d’échanges sur le covoiturage courte distance organisée conjointement par l’AMF et le réseau Agir.
Plusieurs collectivités ont présenté leurs actions en faveur de ce dispositif qui vise tant à réduire les émissions de gaz carbonique - les récentes lois confiant un rôle en termes de développement durable aux autorités organisatrices de mobilité (AOM), qu’à créer une complémentarité, notamment dans les zones rurales et péri-urbaines, avec les transports en commun et desservir ainsi les zones enclavées.
« Il existe plusieurs manières d’agir » pour les collectivités, a rappelé Jean Robert, du Cerema, qui a présenté pour sa part une étude réalisée à partir de douze services de covoiturage mis en place par des collectivités : l’auto-stop organisé, en complément des transports en commun sur un territoire périurbain ; la mise en relation des conducteurs et passagers via une plateforme ou une application mobile ; ou une ligne de covoiturage (en desserte pôle à pôle). La mise en place d’aires de covoiturage, souvent sur des parkings déjà existants, est aussi une solution couramment employée.
Le Cerema a également évalué les dispositifs existants, en concluant de manière similaire à l’Ademe que si les plateformes donnent une visibilité et permettent également de tirer des données sur les trajets, « 80 à 90 % des covoitureurs ne les utilisent pas » ; en effet, une fois un covoitureur identifié sur un trajet régulier domicile-travail, conducteur et passager s’arrangent entre eux.
D’ailleurs, comme le souligne l’Ademe, « il y a peu d’échange d’argent, il s’agit d’alternance de véhicule dans la majorité des cas ».
D’où la difficulté pour les collectivités de mesurer l’impact de leur action - et la raison pour laquelle les actions de sensibilisation et d’animation d’un réseau semblent plus efficaces que la mise en oeuvre d’une plateforme, « car elles semblent avoir un effet durable », a complété Mathieu Chassignet. Elles peuvent toutefois être complémentaires.
En effet, la mise en place d’une action de promotion du covoiturage (avec subvention de trajet pour les conducteurs) au printemps dernier a permis l’augmentation de 60 % du nombre d’inscrits sur la plateforme Karos, développée avec une startup par le conseil départemental de l’Essonne, a témoigné Gilles Besnard, son chef de projets au service Stratégie, Mobilités essonniennes et Grand Paris. Cependant, sur près de 12 000 inscrits fin septembre, seuls 1800 étaient actifs - ce qui relativise l’impact de l’action.
Selon le Cerema, plusieurs leviers pourraient permettre de développer le covoiturage : la création d’une indemnité kilométrique de covoiturage, pour encourager les conducteurs au-delà du simple partage des frais ; ou encore la mise en place d’une « preuve de covoiturage », réclamée par certains employeurs, « pour gratifier les usagers reconnus d’avantages financiers ou non ».
Télécharger le guide méthodologique de l’Ademe.
Plusieurs collectivités ont présenté leurs actions en faveur de ce dispositif qui vise tant à réduire les émissions de gaz carbonique - les récentes lois confiant un rôle en termes de développement durable aux autorités organisatrices de mobilité (AOM), qu’à créer une complémentarité, notamment dans les zones rurales et péri-urbaines, avec les transports en commun et desservir ainsi les zones enclavées.
« Il existe plusieurs manières d’agir » pour les collectivités, a rappelé Jean Robert, du Cerema, qui a présenté pour sa part une étude réalisée à partir de douze services de covoiturage mis en place par des collectivités : l’auto-stop organisé, en complément des transports en commun sur un territoire périurbain ; la mise en relation des conducteurs et passagers via une plateforme ou une application mobile ; ou une ligne de covoiturage (en desserte pôle à pôle). La mise en place d’aires de covoiturage, souvent sur des parkings déjà existants, est aussi une solution couramment employée.
Le Cerema a également évalué les dispositifs existants, en concluant de manière similaire à l’Ademe que si les plateformes donnent une visibilité et permettent également de tirer des données sur les trajets, « 80 à 90 % des covoitureurs ne les utilisent pas » ; en effet, une fois un covoitureur identifié sur un trajet régulier domicile-travail, conducteur et passager s’arrangent entre eux.
D’ailleurs, comme le souligne l’Ademe, « il y a peu d’échange d’argent, il s’agit d’alternance de véhicule dans la majorité des cas ».
D’où la difficulté pour les collectivités de mesurer l’impact de leur action - et la raison pour laquelle les actions de sensibilisation et d’animation d’un réseau semblent plus efficaces que la mise en oeuvre d’une plateforme, « car elles semblent avoir un effet durable », a complété Mathieu Chassignet. Elles peuvent toutefois être complémentaires.
En effet, la mise en place d’une action de promotion du covoiturage (avec subvention de trajet pour les conducteurs) au printemps dernier a permis l’augmentation de 60 % du nombre d’inscrits sur la plateforme Karos, développée avec une startup par le conseil départemental de l’Essonne, a témoigné Gilles Besnard, son chef de projets au service Stratégie, Mobilités essonniennes et Grand Paris. Cependant, sur près de 12 000 inscrits fin septembre, seuls 1800 étaient actifs - ce qui relativise l’impact de l’action.
Selon le Cerema, plusieurs leviers pourraient permettre de développer le covoiturage : la création d’une indemnité kilométrique de covoiturage, pour encourager les conducteurs au-delà du simple partage des frais ; ou encore la mise en place d’une « preuve de covoiturage », réclamée par certains employeurs, « pour gratifier les usagers reconnus d’avantages financiers ou non ».
E.G.E.
Télécharger le guide méthodologique de l’Ademe.
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