Édition du mardi 29 juillet 2014
Autoroute A831 : bras de fer entre les élus locaux et la ministre de l'Écologie
C’est un de ces grands projets d’infrastructures qui avait été approuvé sous le gouvernement Fillon, en 2011 : l’autoroute A831 devait relier, sur une soixantaine de kilomètres, Rochefort (Charente-Maritime) à Fontenay-le-Comte (Vendée). Mais la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a décidé de s’y opposer, le 26 juillet, en annonçant que la procédure d’appel d’offres n’aurait pas lieu : « Je ne transmettrai pas le dossier de consultation technique aux entreprises », a très clairement déclaré la ministre.
Les raisons du refus de Ségolène Royal sont doubles : difficultés de financement d’abord – l’État devait mettre 137,5 millions d’euros au pot pour financer cette infrastructure dont le coût total était prévu à 900 millions d’euros. Préoccupations écologiques ensuite : le tracé devait traverser le Marais poitevin, qui est tout récemment redevenu Parc naturel régional.
Cette décision a provoqué la colère des élus locaux de toutes tendances sur place. Du président socialiste de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, au président UMP du conseil départemental de la Charente-Maritime et ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, en passant par les maires de La Rochelle ou de Rochefort, tous dénoncent une décision unilatérale, voire « un caprice ». Ainsi, pour Jacques Auxiette, Ségolène Royal a fait « une déclaration totalement improvisée, alors que les services de l’État, mais aussi ceux des collectivités locales, travaillent en étroite collaboration depuis des semaines à la finalisation du projet ». Dominique Bussereau, quant à lui, affirme que le contournement du Marais poitevin « était déjà pris en compte » dans le projet.
Neuf de ces élus locaux, dans une démarche « transpartis », ont envoyé hier un courrier à Manuel Valls pour lui demander d’arbitrer cette question et de désavouer le choix de sa ministre. Ils dénoncent le « mépris » dont aurait selon eux fait preuve l’ancienne présidente de la région – les élus ayant particulièrement peu apprécié d’apprendre la décision de Ségolène Royal « par voie de presse ».
Quant à la ministre, elle a réagi hier sans mâcher ses mots à ce courrier : « Il faut avoir du courage pour, un moment, dire: ça ne peut pas se faire. Comment est-ce que vous pouvez imaginer faire une autoroute dans le marais poitevin ? » Elle préconise ce qu’elle appelle « une solution de bon sens » : « l’amélioration » de la route nationale et le contournement de la commune de Marans, qui concentre de gros problème de bouchons. Et la ministre de conclure par une pique adressée notamment à Jacques Auxiette : « Notre-Dame-des-Landes, ça ne leur suffit pas ? »
Les raisons du refus de Ségolène Royal sont doubles : difficultés de financement d’abord – l’État devait mettre 137,5 millions d’euros au pot pour financer cette infrastructure dont le coût total était prévu à 900 millions d’euros. Préoccupations écologiques ensuite : le tracé devait traverser le Marais poitevin, qui est tout récemment redevenu Parc naturel régional.
Cette décision a provoqué la colère des élus locaux de toutes tendances sur place. Du président socialiste de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, au président UMP du conseil départemental de la Charente-Maritime et ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, en passant par les maires de La Rochelle ou de Rochefort, tous dénoncent une décision unilatérale, voire « un caprice ». Ainsi, pour Jacques Auxiette, Ségolène Royal a fait « une déclaration totalement improvisée, alors que les services de l’État, mais aussi ceux des collectivités locales, travaillent en étroite collaboration depuis des semaines à la finalisation du projet ». Dominique Bussereau, quant à lui, affirme que le contournement du Marais poitevin « était déjà pris en compte » dans le projet.
Neuf de ces élus locaux, dans une démarche « transpartis », ont envoyé hier un courrier à Manuel Valls pour lui demander d’arbitrer cette question et de désavouer le choix de sa ministre. Ils dénoncent le « mépris » dont aurait selon eux fait preuve l’ancienne présidente de la région – les élus ayant particulièrement peu apprécié d’apprendre la décision de Ségolène Royal « par voie de presse ».
Quant à la ministre, elle a réagi hier sans mâcher ses mots à ce courrier : « Il faut avoir du courage pour, un moment, dire: ça ne peut pas se faire. Comment est-ce que vous pouvez imaginer faire une autoroute dans le marais poitevin ? » Elle préconise ce qu’elle appelle « une solution de bon sens » : « l’amélioration » de la route nationale et le contournement de la commune de Marans, qui concentre de gros problème de bouchons. Et la ministre de conclure par une pique adressée notamment à Jacques Auxiette : « Notre-Dame-des-Landes, ça ne leur suffit pas ? »
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