Édition du jeudi 5 février 2015
Transition énergétique : le gouvernement livre sa feuille de route
Manuel Valls et Ségolène Royal ont présenté hier, à l’issue du Conseil des ministres, la « feuille de route » du gouvernement pour 2015 en matière de transition énergétique, feuille de route issue de la Conférence environnementale de fin novembre 2014. Dix « actions phares » ont été dévoilées – certaines, dont le retour de la pastille verte, avaient déjà été révélées par Ségolène Royal peu avant (lire Maire info d’hier).
Parmi ces dix actions phares, outre l’affichage des émissions polluantes des voitures, « en appui aux politiques locales de gestion de la circulation et du stationnement », et la prime de 10 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique, déjà évoqués, on retiendra la volonté de renforcer la « démocratie environnementale » et la participation du public aux décisions. Des propositions seront faites « d’ici fin mai » sur ce sujet.
Plus concrètement – mais sans chiffrage – le gouvernement annonce des aides financières au renouvellement des appareils de chauffage au bois, « en partenariat avec les collectivités territoriales volontaires ». La prochaine loi de finances, annonce aussi le gouvernement, comprendra « la mise en place d’un mécanisme incitant les entreprises à promouvoir l’usage du vélo par leurs salariés ». Il s’agit très probablement de généraliser le système de l’IKV (indemnité kilométrique vélo), qui a été expérimentée l’an dernier pendant six mois dans une vingtaine d’entreprises (lire Maire info du 29 janvier dernier).
En dehors des « dix mesures phares » mises en avant par les ministres, d’autres annonces ont été évoquées lors de la présentation de la feuille de route, notamment la mise en œuvre d’un futur « cycle de formation des élus locaux » pour les aider à comprendre les évolutions des plans climat air énergie prévues par le projet de loi de transition énergétique. Le Premier ministre a également annoncé qu’une étude « sur l’impact des pesticides à l’échelle du pays » va être lancée.
Le ministère de l’Écologie a enfin dévoilé hier son plan « administration exemplaire », visant à faire du ministère lui-même « un territoire de la transition énergétique ». Chaque agent sera appelé à faire des économies d’énergie et à lutter contre le gaspillage – Ségolène Royal n’ayant pas peur d’aller chercher le moindre détail, puisqu’elle appelle ses agents, par exemple, à ne prendre à la cantine « que le pain qu’ils sont sûrs de manger ».
Plus sérieusement, de nombreuses réactions ont fait suite à ces annonces. Les associations et partis écologistes se disent globalement satisfaits de ces mesures. Le Gart (association qui regroupe les élus locaux en charge des transports) a salué par voie de communiqué des mesures qui « vont dans la bonne direction ». Il est nettement plus réservé sur l’annonce faite hier par Ségolène Royal de permettre aux voitures les moins polluantes de circuler dans les voies réservées aux transports collectifs. Il s’agit là pour le Gart d’un « mauvais signal », car « les voies réservées au transport public ne peuvent être attribuées à des véhicules privatifs ». L’association rappelle en outre que pour elle, même si elle n’est pas opposée à la promotion des voitures électriques, « les transports collectifs constituent toujours le moyen le plus efficace pour lutter contre la pollution automobile. Ce sont par des politiques au long cours visant à développer les réseaux de transports collectifs et à assurer un meilleur partage de la voirie en faveur de ces derniers et des modes actifs (marche, vélos) que la France parviendra à lutter efficacement contre la congestion et la pollution dans nos villes. »
Parmi ces dix actions phares, outre l’affichage des émissions polluantes des voitures, « en appui aux politiques locales de gestion de la circulation et du stationnement », et la prime de 10 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique, déjà évoqués, on retiendra la volonté de renforcer la « démocratie environnementale » et la participation du public aux décisions. Des propositions seront faites « d’ici fin mai » sur ce sujet.
Plus concrètement – mais sans chiffrage – le gouvernement annonce des aides financières au renouvellement des appareils de chauffage au bois, « en partenariat avec les collectivités territoriales volontaires ». La prochaine loi de finances, annonce aussi le gouvernement, comprendra « la mise en place d’un mécanisme incitant les entreprises à promouvoir l’usage du vélo par leurs salariés ». Il s’agit très probablement de généraliser le système de l’IKV (indemnité kilométrique vélo), qui a été expérimentée l’an dernier pendant six mois dans une vingtaine d’entreprises (lire Maire info du 29 janvier dernier).
En dehors des « dix mesures phares » mises en avant par les ministres, d’autres annonces ont été évoquées lors de la présentation de la feuille de route, notamment la mise en œuvre d’un futur « cycle de formation des élus locaux » pour les aider à comprendre les évolutions des plans climat air énergie prévues par le projet de loi de transition énergétique. Le Premier ministre a également annoncé qu’une étude « sur l’impact des pesticides à l’échelle du pays » va être lancée.
Le ministère de l’Écologie a enfin dévoilé hier son plan « administration exemplaire », visant à faire du ministère lui-même « un territoire de la transition énergétique ». Chaque agent sera appelé à faire des économies d’énergie et à lutter contre le gaspillage – Ségolène Royal n’ayant pas peur d’aller chercher le moindre détail, puisqu’elle appelle ses agents, par exemple, à ne prendre à la cantine « que le pain qu’ils sont sûrs de manger ».
Plus sérieusement, de nombreuses réactions ont fait suite à ces annonces. Les associations et partis écologistes se disent globalement satisfaits de ces mesures. Le Gart (association qui regroupe les élus locaux en charge des transports) a salué par voie de communiqué des mesures qui « vont dans la bonne direction ». Il est nettement plus réservé sur l’annonce faite hier par Ségolène Royal de permettre aux voitures les moins polluantes de circuler dans les voies réservées aux transports collectifs. Il s’agit là pour le Gart d’un « mauvais signal », car « les voies réservées au transport public ne peuvent être attribuées à des véhicules privatifs ». L’association rappelle en outre que pour elle, même si elle n’est pas opposée à la promotion des voitures électriques, « les transports collectifs constituent toujours le moyen le plus efficace pour lutter contre la pollution automobile. Ce sont par des politiques au long cours visant à développer les réseaux de transports collectifs et à assurer un meilleur partage de la voirie en faveur de ces derniers et des modes actifs (marche, vélos) que la France parviendra à lutter efficacement contre la congestion et la pollution dans nos villes. »
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