Édition du lundi 24 septembre 2018
Le gouvernement travaille sur une vignette visant « notamment » les camions étrangers
Le gouvernement travaille « sur une forme de vignette » visant notamment à taxer les « camions étrangers », dont certains « ne font que traverser la France », a indiqué François de Rugy, ministre de la Transition écologique, dimanche sur BFMTV.
Interrogé sur un éventuel retour de l’écotaxe poids-lourds, abandonnée en 2014 par le précédent gouvernement après plusieurs mois de manifestations, François de Rugy a qualifié ce dispositif de « mauvais exemple d’une mauvaise gestion de la fiscalité écologique, donc on ne le refait pas ». « En revanche, nous travaillons, comme d’autres pays d’Europe d’ailleurs, sur une forme de vignette, notamment pour permettre de taxer en quelque sorte les camions étrangers qui ne font que traverser la France. Il y en a qui ne font même pas un plein de carburant, donc ils ne paient même pas les taxes sur les carburants et ils ne paient pas l’usure des routes », a-t-il déploré. « On va y travailler en 2019, nous voulons trouver la bonne solution en 2019 », a indiqué le ministre, affirmant que cette taxe « peut être faite au niveau de la France, mais dans le cadre de la directive européenne sur cette question que nous respectons bien évidemment ».
« Ce n’est pas uniquement pour dire ‘’on va taxer un peu plus les camions donc ce sera écologiquement vertueux’’. Il faut bien des ressources pour financer les investissements sur le réseau routier et ferroviaire, pour qu’on ne subisse pas des phénomènes comme l’accident de Gênes », a ajouté le ministre.
En mai dernier, la ministre des Transports, Élisabeth Borne avait déjà indiqué que le gouvernement travaillait à une « vignette » pour que les transporteurs routiers contribuent au financement des infrastructures. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait dans la foulée souligné que « frapper les transporteurs par des vignettes parce qu’ils sont des utilisateurs importants de nos infrastructures routières, et donc qu’ils puissent participer aussi à la fois à l’entretien et au fonctionnement mais aussi à l’investissement pour permettre des infrastructures de meilleure qualité, ne paraît pas être une mauvaise piste ».
Reste que ces propos soulèvent déjà bien des interrogations dans le monde professionnel des transporteurs routiers – en particulier le petit adverbe « notamment », qui laisse à penser que les transporteurs français seraient eux aussi soumis au paiement de cette vignette. Jusqu’à maintenant, depuis le fiasco de l’écotaxe dû à la forte mobilisation des routiers et des agriculteurs, les gouvernements successifs n’avaient plus évoqué que la possibilité de taxer les camions étrangers en transit. (Avec AFP)
Interrogé sur un éventuel retour de l’écotaxe poids-lourds, abandonnée en 2014 par le précédent gouvernement après plusieurs mois de manifestations, François de Rugy a qualifié ce dispositif de « mauvais exemple d’une mauvaise gestion de la fiscalité écologique, donc on ne le refait pas ». « En revanche, nous travaillons, comme d’autres pays d’Europe d’ailleurs, sur une forme de vignette, notamment pour permettre de taxer en quelque sorte les camions étrangers qui ne font que traverser la France. Il y en a qui ne font même pas un plein de carburant, donc ils ne paient même pas les taxes sur les carburants et ils ne paient pas l’usure des routes », a-t-il déploré. « On va y travailler en 2019, nous voulons trouver la bonne solution en 2019 », a indiqué le ministre, affirmant que cette taxe « peut être faite au niveau de la France, mais dans le cadre de la directive européenne sur cette question que nous respectons bien évidemment ».
« Ce n’est pas uniquement pour dire ‘’on va taxer un peu plus les camions donc ce sera écologiquement vertueux’’. Il faut bien des ressources pour financer les investissements sur le réseau routier et ferroviaire, pour qu’on ne subisse pas des phénomènes comme l’accident de Gênes », a ajouté le ministre.
En mai dernier, la ministre des Transports, Élisabeth Borne avait déjà indiqué que le gouvernement travaillait à une « vignette » pour que les transporteurs routiers contribuent au financement des infrastructures. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait dans la foulée souligné que « frapper les transporteurs par des vignettes parce qu’ils sont des utilisateurs importants de nos infrastructures routières, et donc qu’ils puissent participer aussi à la fois à l’entretien et au fonctionnement mais aussi à l’investissement pour permettre des infrastructures de meilleure qualité, ne paraît pas être une mauvaise piste ».
Reste que ces propos soulèvent déjà bien des interrogations dans le monde professionnel des transporteurs routiers – en particulier le petit adverbe « notamment », qui laisse à penser que les transporteurs français seraient eux aussi soumis au paiement de cette vignette. Jusqu’à maintenant, depuis le fiasco de l’écotaxe dû à la forte mobilisation des routiers et des agriculteurs, les gouvernements successifs n’avaient plus évoqué que la possibilité de taxer les camions étrangers en transit. (Avec AFP)
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