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Édition du lundi 2 décembre 2019
Tourisme

Tourisme : en hausse pour la 3e année, la fréquentation des hébergements collectifs portée par la clientèle résidente

+ 2,2 %. C’est l’évolution - entre 2018 et 2019 - du taux de fréquentation des hébergements collectifs touristiques de France métropolitaine, selon une étude de l’Insee publiée le 28 novembre, qui fait le bilan de la saison touristique estivale. Le secteur se porte bien puisqu’avec 316 millions de nuitées enregistrées en France cet été, il s’agit - après 2017 (+6,1 %) et 2018 (+1,2 %) - de la troisième hausse consécutive pour l’activité. Les ponts printaniers n'y sont pas pour rien. « Au mois de juin, le week-end de Pentecôte et des conditions météorologiques favorables en fin de mois ont permis une forte augmentation de la fréquentation (+ 11,6 %) ».
La clientèle résidente (+3,2 %) en est surtout à l’origine, avec un pic dans le massif alpin (+14,1 %) et, de façon générale, dans les massifs de montagne (+10,4 %). Les nuitées dans les campings (+3,5 %) - avec un boom des réservations constaté sur le littoral nord et normand (+16,5 %) - et les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT) augmentent, elles aussi. Celles de la clientèle résidente sont « stables »  - la seule baisse (-1,8 %) est enregistrée sur le littoral méditerranéen - tandis qu’elles diminuent dans les hôtels.

La montagne et les zones rurales attirent
Comme la forte augmentation de la fréquentation de la clientèle résidente dans le massif alpin pouvait le laissait entendre, la saison a été « positive »  dans les massifs de montagne (+8,9 % au global). « Après une saison d’été difficile en 2018, ces espaces retrouvent leur niveau de fréquentation de l’été 2017, avec un retour marqué de la clientèle résidente. La croissance est particulièrement forte pour les AHCT (+ 14,2 %). Mais le nombre de nuitées progresse également dans les campings et les hôtels », note l’Insee.
Les zones rurales et les zones de moyenne montagne tirent, elles aussi, leur épingle du jeu. « La fréquentation augmente de 1,5 % par rapport à l’été 2018, grâce à la clientèle résidente (+ 2,2 %). Sur ces territoires, la fréquentation des non-résidents est stable (− 0,1 %) ».

Conditions météo favorables au nord, une fréquentation « moins dynamique »  au sud
La saison a, en revanche, été plus compliquée pour les professionnels du tourisme du sud de la France. Hormis en Nouvelle-Aquitaine (+3,1 %), la fréquentation « augmente nettement plus modérément que la moyenne (moins de 1 %) »  en Occitanie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (-0,5 % sur le littoral méditerranéen). La Corse, elle, est même la seule région de France à connaître une « baisse sensible »  du nombre de nuitées (- 4,2 %). La faute sans doute aux « épisodes successifs de fortes chaleurs de l’été ont pu conduire une partie de la clientèle à préférer des régions au climat plus tempéré ».
Dans les Hauts-de-France et en Normandie, la hausse des nuitées dépasse, en effet, largement 5 %, « tirée par la fréquentation littorale ». « En Normandie, l’Armada de Rouen et le 75e anniversaire du débarquement ont attiré une clientèle résidente et plus encore non résidente, tandis que la saison estivale dans les Hauts-de-France est tirée par les résidents (+ 9,5 %) », relève l’Insee.
La dynamique est similaire en région Centre-Val-de-Loire (+4,6 %). « En Bretagne et dans les Pays de la Loire, la croissance des nuitées approche ou dépasse 4 %, grâce au dynamisme de l’espace urbain et à une bonne saison sur le littoral ».
Viennent ensuite les régions du quart nord-est, où « la hausse est proche de la moyenne métropolitaine ». Résultat : en Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de nuitées augmente de 2,7 %. Dans le Grand Est, la fréquentation est supérieure de 1,9 % à celle de l’été 2018.

Ludovic Galtier

Accéder à l'étude de l'Insee.

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