Édition du jeudi 1er février 2018
Taxe de séjour : Airbnb reversera 13,5 millions d'euros aux collectivités et généralisera sa collecte en 2018
La plateforme de location et de réservation de logements de particuliers Airbnb a annoncé, lundi, dans un communiqué, qu’elle reverserait d’ici la fin du mois « plus de 13,5 millions d’euros » de taxe de séjour à 50 villes françaises (1).
Collecté au titre de l’année 2017, ce montant bénéficiera à trois communes en particulier : Paris (6,9 millions d’euros), Nice (860 000 euros) et Marseille (790 000 euros). « Plus de 550 000 euros ont également été versés aux stations de ski des Alpes », précise Airbnb. Les trois villes ayant, par ailleurs, connu la plus forte augmentation du montant de taxe collecté entre 2016 et 2017 sont Nice (+332 %), Nantes (+264 %) et Cannes (+202 %), selon les chiffres de la plateforme.
Ainsi, globalement, la collecte 2017 rapportera près de deux fois plus aux collectivités qu’en 2016, année durant laquelle 7,3 millions d’euros avaient été reversés à 19 municipalités de l’Hexagone (lire Maire info du 7 février 2017).
Après avoir expérimenté la collecte automatique depuis 2015, la plateforme américaine vise la « généralisation » de la taxe de séjour au « printemps 2018 ». La collecte devrait ainsi devenir automatique pour « plus de 15 000 communes », estime-t-elle.
« Ces ressources supplémentaires seront investies par les communes dans des projets de développement touristique », rappelle Emmanuel Marill, directeur d’Airbnb France, qui considère que les voyages organisés via sa plateforme « ne sont pas seulement un atout essentiel pour le tourisme et la croissance en France. Ils apportent également des ressources nouvelles aux collectivités locales, soumises à des tensions budgétaires croissantes, afin de financer leur propre attractivité ».
Depuis plusieurs années, la plateforme californienne a été pourtant critiquée par les municipalités qui ont longtemps considéré que les touristes qui séjournaient dans les logements proposés par le site de location ne leur reversaient pas la taxe de séjour. L’AMF avait d’ailleurs demandé une « collecte effective » de la taxe de séjour par les plateformes dès 2016 (lire Maire info du 16 juin 2016) et réclamé au ministère des Finances la publication du fichier relatif aux tarifs de cette taxe, afin d’élargir la collecte à un plus grand nombre de collectivités. Les professionnels de l’hôtellerie avaient, de leur côté, déposé plainte, l’an passé, afin de dénoncer la « concurrence déloyale » des plateformes de location de logements meublés (lire Maire info du 24 janvier 2017).
Pour rappel, les parlementaires ont décidé, via la loi de finances rectificative pour 2017, de généraliser la collecte de la taxe de séjour « au réel » à compter du 1er janvier 2019 mais aussi d’instaurer, pour tous les hébergements non classés, une taxe de séjour proportionnelle au prix de la nuitée par personne. Cela donnera aux communes la liberté de fixer le tarif dans une fourchette comprise entre 1 % et 5 % du coût hors taxe de la nuitée par personne (dans la limite du tarif le plus élevé adopté par la collectivité pour les quatre étoiles).
(1) Les 50 villes qui ont reçu la collecte Airbnb de la taxe de séjour au titre de l’année 2017 sont Ajaccio, Annecy, Antibes, Avignon, Biarritz, Bordeaux, Cannes, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Saint-Malo, Strasbourg, Toulouse, Anger, Colmar, Boulogne-Billancourt, Brest, Perpignan, Aix-en-Provence, Arles, Rennes, Grenoble, Dijon, Clermont-Ferrand, Arcachon, Versailles, La Baule-Escoublac, Le Mans, Deauville, Lacanau, Nîmes, Saint-Lary et les différentes stations de ski des Alpes.
Collecté au titre de l’année 2017, ce montant bénéficiera à trois communes en particulier : Paris (6,9 millions d’euros), Nice (860 000 euros) et Marseille (790 000 euros). « Plus de 550 000 euros ont également été versés aux stations de ski des Alpes », précise Airbnb. Les trois villes ayant, par ailleurs, connu la plus forte augmentation du montant de taxe collecté entre 2016 et 2017 sont Nice (+332 %), Nantes (+264 %) et Cannes (+202 %), selon les chiffres de la plateforme.
Ainsi, globalement, la collecte 2017 rapportera près de deux fois plus aux collectivités qu’en 2016, année durant laquelle 7,3 millions d’euros avaient été reversés à 19 municipalités de l’Hexagone (lire Maire info du 7 février 2017).
Après avoir expérimenté la collecte automatique depuis 2015, la plateforme américaine vise la « généralisation » de la taxe de séjour au « printemps 2018 ». La collecte devrait ainsi devenir automatique pour « plus de 15 000 communes », estime-t-elle.
« Ces ressources supplémentaires seront investies par les communes dans des projets de développement touristique », rappelle Emmanuel Marill, directeur d’Airbnb France, qui considère que les voyages organisés via sa plateforme « ne sont pas seulement un atout essentiel pour le tourisme et la croissance en France. Ils apportent également des ressources nouvelles aux collectivités locales, soumises à des tensions budgétaires croissantes, afin de financer leur propre attractivité ».
Depuis plusieurs années, la plateforme californienne a été pourtant critiquée par les municipalités qui ont longtemps considéré que les touristes qui séjournaient dans les logements proposés par le site de location ne leur reversaient pas la taxe de séjour. L’AMF avait d’ailleurs demandé une « collecte effective » de la taxe de séjour par les plateformes dès 2016 (lire Maire info du 16 juin 2016) et réclamé au ministère des Finances la publication du fichier relatif aux tarifs de cette taxe, afin d’élargir la collecte à un plus grand nombre de collectivités. Les professionnels de l’hôtellerie avaient, de leur côté, déposé plainte, l’an passé, afin de dénoncer la « concurrence déloyale » des plateformes de location de logements meublés (lire Maire info du 24 janvier 2017).
Pour rappel, les parlementaires ont décidé, via la loi de finances rectificative pour 2017, de généraliser la collecte de la taxe de séjour « au réel » à compter du 1er janvier 2019 mais aussi d’instaurer, pour tous les hébergements non classés, une taxe de séjour proportionnelle au prix de la nuitée par personne. Cela donnera aux communes la liberté de fixer le tarif dans une fourchette comprise entre 1 % et 5 % du coût hors taxe de la nuitée par personne (dans la limite du tarif le plus élevé adopté par la collectivité pour les quatre étoiles).
A.W.
(1) Les 50 villes qui ont reçu la collecte Airbnb de la taxe de séjour au titre de l’année 2017 sont Ajaccio, Annecy, Antibes, Avignon, Biarritz, Bordeaux, Cannes, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Saint-Malo, Strasbourg, Toulouse, Anger, Colmar, Boulogne-Billancourt, Brest, Perpignan, Aix-en-Provence, Arles, Rennes, Grenoble, Dijon, Clermont-Ferrand, Arcachon, Versailles, La Baule-Escoublac, Le Mans, Deauville, Lacanau, Nîmes, Saint-Lary et les différentes stations de ski des Alpes.
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