Édition du mercredi 14 novembre 2018
Le tourisme, locomotive économique pour les villes moyennes
Traiter du tourisme dans les villes moyennes commence par une question sémantique. Faut-il parler de « ville moyenne » ? Qui veut aller dans une ville « moyenne » ?, s’interrogeait Christian Mantéi, directeur général d’Atout France, lors d’un séminaire intitulé « Quel tourisme dans les villes moyennes ? Etat des lieux et facteurs d’attractivités », organisé hier à Paris par Villes de France, Atout France et le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Il a été proposé de parler de « villes médianes » ou de « villes hors métropoles », censées évoquer des images plus positives. Mais lors des débats, c’est bien de villes moyennes – de 15 000 à 100 000 habitants – qu’il a été question.
Des travaux menés par le CGET, avec Atout France et Villes de France, présentés ce jour-là, ont mis en évidence les atouts de cette strate de collectivité.
Avec 449 villes, sur un total de 4 106 destinations urbaines (11%), les villes moyennes accueillent 37,6% des voyages et 37,4% des nuitées en espace urbain en 2016. Avec seulement 19 lits pour 100 habitants pour les villes centres contre une moyenne de 25 pour l’ensemble des destinations urbaines, les villes moyennes génèrent 8,7 milliards d’euros de dépenses touristiques, soit 37% de l’ensemble des dépenses réalisées dans une destination urbaine. Dans les grandes villes, elles ne sont que de 3,8 milliards d’euros (auxquels s’ajoutent 1,2 million pour Paris).
Comment expliquer un tel chiffre ? Par la durée plus longue des séjours dans les villes moyennes : 4,9 nuits en moyenne (3,8 dans les grandes villes). Motifs les plus fréquents du séjour: la famille et les amis, les vacances loisirs, avec une saisonnalité accentuée sur juillet et août.
Les enquêtes qualitatives montrent que les visiteurs sont attirés par le patrimoine au sens large (culturel, naturel, gastronomique…), la possibilité d’être proche du vécu des habitants dans une ville à taille humaine, appréhendable dans sa globalité. Autre enseignement, la complémentarité avec le territoire. Dès que le visiteur reste plus d’une journée, il sort du centre-ville, ne serait-ce que pour une courte durée, cherche à découvrir les environs. L’accès à la nature est également un atout par rapport aux grandes villes et métropoles.
Les éléments impactant le plus l’expérience globale des visiteurs, qui sont autant d’axes de progrès et d’intervention pour les collectivités sont : l’ambiance, la mise en valeur du patrimoine, les sites et activités culturelles, l’aménagement urbain, la sécurité, les circulations douces et les espaces verts. Qualité de l’accueil et des commerces, diversité de la restauration et propreté viennent ensuite.
Travailler à plusieurs
Pour Caroline Cayeux, maire de Beauvais et présidente de Villes de France, le renforcement de l’attractivité touristique passe par la revitalisation des centres villes, ce à quoi s’attelle le programme Action cœur de ville. Les projets touristiques en constituent d’ailleurs souvent un axe essentiel, a confirmé Michel-François Delannoy, directeur de la mission Action cœur de ville de la Banque des territoires. Aménagement des espaces publics, offre d’hébergement variée et de qualité en lien avec les réseaux numériques, accessibilité, création d’événements, innovation numérique… tous ces domaines participent au renforcement de l’attractivité du territoire. Territoire qui doit se concevoir dans sa globalité, à l’échelle de l’intercommunalité ou du bassin de vie. Ainsi, pour attirer la clientèle internationale, la communication a-t-elle tout intérêt à se concevoir à plusieurs : « Les documents de Figeac doivent aussi présenter Conques et Rocamadour », estime Martin Malvy, ancien maire de Figeac et président de Sites et cités remarquables. Nombre de villes touristiques collectionnent les labels, Station classée, Ville fleurie, Sites et cités, Plus beaux villages de France, Famille plus Unesco, etc. « Il faut faire la promotion de cette excellence », insiste Géraldine Leduc, directrice générale de l’Association nationale des élus des territoires touristiques (ANETT).
Avec 3,5 millions de visiteurs par an pour 69 000 habitants, Colmar frôle le « surtourisme », reconnaît Gilbert Meyer, son maire. Mais, en contrepartie, avec un panier moyen de 70 € par jour, l’impact du tourisme est majeur pour l’économie de la ville.
Des travaux menés par le CGET, avec Atout France et Villes de France, présentés ce jour-là, ont mis en évidence les atouts de cette strate de collectivité.
Avec 449 villes, sur un total de 4 106 destinations urbaines (11%), les villes moyennes accueillent 37,6% des voyages et 37,4% des nuitées en espace urbain en 2016. Avec seulement 19 lits pour 100 habitants pour les villes centres contre une moyenne de 25 pour l’ensemble des destinations urbaines, les villes moyennes génèrent 8,7 milliards d’euros de dépenses touristiques, soit 37% de l’ensemble des dépenses réalisées dans une destination urbaine. Dans les grandes villes, elles ne sont que de 3,8 milliards d’euros (auxquels s’ajoutent 1,2 million pour Paris).
Comment expliquer un tel chiffre ? Par la durée plus longue des séjours dans les villes moyennes : 4,9 nuits en moyenne (3,8 dans les grandes villes). Motifs les plus fréquents du séjour: la famille et les amis, les vacances loisirs, avec une saisonnalité accentuée sur juillet et août.
Les enquêtes qualitatives montrent que les visiteurs sont attirés par le patrimoine au sens large (culturel, naturel, gastronomique…), la possibilité d’être proche du vécu des habitants dans une ville à taille humaine, appréhendable dans sa globalité. Autre enseignement, la complémentarité avec le territoire. Dès que le visiteur reste plus d’une journée, il sort du centre-ville, ne serait-ce que pour une courte durée, cherche à découvrir les environs. L’accès à la nature est également un atout par rapport aux grandes villes et métropoles.
Les éléments impactant le plus l’expérience globale des visiteurs, qui sont autant d’axes de progrès et d’intervention pour les collectivités sont : l’ambiance, la mise en valeur du patrimoine, les sites et activités culturelles, l’aménagement urbain, la sécurité, les circulations douces et les espaces verts. Qualité de l’accueil et des commerces, diversité de la restauration et propreté viennent ensuite.
Travailler à plusieurs
Pour Caroline Cayeux, maire de Beauvais et présidente de Villes de France, le renforcement de l’attractivité touristique passe par la revitalisation des centres villes, ce à quoi s’attelle le programme Action cœur de ville. Les projets touristiques en constituent d’ailleurs souvent un axe essentiel, a confirmé Michel-François Delannoy, directeur de la mission Action cœur de ville de la Banque des territoires. Aménagement des espaces publics, offre d’hébergement variée et de qualité en lien avec les réseaux numériques, accessibilité, création d’événements, innovation numérique… tous ces domaines participent au renforcement de l’attractivité du territoire. Territoire qui doit se concevoir dans sa globalité, à l’échelle de l’intercommunalité ou du bassin de vie. Ainsi, pour attirer la clientèle internationale, la communication a-t-elle tout intérêt à se concevoir à plusieurs : « Les documents de Figeac doivent aussi présenter Conques et Rocamadour », estime Martin Malvy, ancien maire de Figeac et président de Sites et cités remarquables. Nombre de villes touristiques collectionnent les labels, Station classée, Ville fleurie, Sites et cités, Plus beaux villages de France, Famille plus Unesco, etc. « Il faut faire la promotion de cette excellence », insiste Géraldine Leduc, directrice générale de l’Association nationale des élus des territoires touristiques (ANETT).
Avec 3,5 millions de visiteurs par an pour 69 000 habitants, Colmar frôle le « surtourisme », reconnaît Gilbert Meyer, son maire. Mais, en contrepartie, avec un panier moyen de 70 € par jour, l’impact du tourisme est majeur pour l’économie de la ville.
Martine Kis
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