Édition du vendredi 15 septembre 2017
L'opération Sentinelle va évoluer en fonction de la menace
L'opération de protection Sentinelle mise en place après les attentats de 2015 va évoluer afin de gagner en souplesse, y compris au niveau des effectifs, et en efficacité mais ne sera pas réduite, a assuré hier le gouvernement. « Nous n'avons pas du tout l'intention de baisser la garde. Ce n'était pas la commande qui nous avait été passée par le président de la République », a déclaré la ministre des Armées, Florence Parly, à l'issue de la présentation du nouveau dispositif en Conseil de défense.
Emmanuel Macron avait annoncé le 13 juillet que l'opération Sentinelle allait être « revue en profondeur » afin de gagner en « efficacité » et s'adapter à « l'évolution de la menace ». « Ce sont toujours 7 000 femmes et hommes de nos armées qui seront mobilisés, 10 000 en cas de crise », a renchéri le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, au côté de Florence Parly. Mais ces moyens seront utilisés avec plus de « flexibilité et de réactivité », de façon « moins prédictible » et le souci de plus de planification, explique-t-on au ministère des Armées.
Avec cette évolution, les autorités entendent répondre aux critiques sur l'opération, jugée peu efficace par certains, voire cible privilégiée d'attaques islamistes, mais rassurante pour la population selon d'autres. Le gouvernement s'est refusé à toute projection chiffrée sur les déploiements au quotidien, laissant seulement entendre que les effectifs fluctueraient en fonction de la menace.
Concrètement, l'opération comprendra trois niveaux : un « dispositif permanent » pour la sécurisation de sites sensibles (écoles, lieux de culte...), touristiques, aéroports ou gares ; un « échelon de renforcement planifié » pour la protection d'événements occasionnels, sportifs par exemple, ou saisonniers (Noël, festivals...) ; une « réserve stratégique » de 3 000 hommes. Les effectifs entre les deux premiers échelons seront répartis en fonction des besoins et non de façon pré-établie.
« Il faut être plus imprévisible, plus discret, plus à la manœuvre (...) ne pas permettre à l'agresseur de disposer d'un certain nombre d'informations qui rendraient l'opération moins efficace et exposeraient de façon inutile les forces engagées », a relevé la ministre. Une fois par mois, les ministères de l'Intérieur et des Armées feront le point sur les moyens, ce qui permettra des « ajustements » permanents « au plus près des besoins ».
Le remaniement présenté hier poursuit de facto une évolution déjà engagée depuis plusieurs mois, avec le passage de gardes statiques devant des bâtiments sensibles à des patrouilles plus mobiles.
La force Sentinelle vient encore d'être prise pour cible ce matin, un homme armé d'un couteau ayant attaqué un militaire en patrouille à la station de métro Châtelet à Paris. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant, qui a pu être rapidement maîtrisé par le militaire, aurait tenu des propos faisant référence à Allah. C'est la septième attaque contre des militaires de la force Sentinelle. La dernière en date remonte au 9 août dernier avec celle d'un groupe de soldats à la voiture bélier qui a fait six blessés à Levallois-Perret. (AFP)
Emmanuel Macron avait annoncé le 13 juillet que l'opération Sentinelle allait être « revue en profondeur » afin de gagner en « efficacité » et s'adapter à « l'évolution de la menace ». « Ce sont toujours 7 000 femmes et hommes de nos armées qui seront mobilisés, 10 000 en cas de crise », a renchéri le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, au côté de Florence Parly. Mais ces moyens seront utilisés avec plus de « flexibilité et de réactivité », de façon « moins prédictible » et le souci de plus de planification, explique-t-on au ministère des Armées.
Avec cette évolution, les autorités entendent répondre aux critiques sur l'opération, jugée peu efficace par certains, voire cible privilégiée d'attaques islamistes, mais rassurante pour la population selon d'autres. Le gouvernement s'est refusé à toute projection chiffrée sur les déploiements au quotidien, laissant seulement entendre que les effectifs fluctueraient en fonction de la menace.
Concrètement, l'opération comprendra trois niveaux : un « dispositif permanent » pour la sécurisation de sites sensibles (écoles, lieux de culte...), touristiques, aéroports ou gares ; un « échelon de renforcement planifié » pour la protection d'événements occasionnels, sportifs par exemple, ou saisonniers (Noël, festivals...) ; une « réserve stratégique » de 3 000 hommes. Les effectifs entre les deux premiers échelons seront répartis en fonction des besoins et non de façon pré-établie.
« Il faut être plus imprévisible, plus discret, plus à la manœuvre (...) ne pas permettre à l'agresseur de disposer d'un certain nombre d'informations qui rendraient l'opération moins efficace et exposeraient de façon inutile les forces engagées », a relevé la ministre. Une fois par mois, les ministères de l'Intérieur et des Armées feront le point sur les moyens, ce qui permettra des « ajustements » permanents « au plus près des besoins ».
Le remaniement présenté hier poursuit de facto une évolution déjà engagée depuis plusieurs mois, avec le passage de gardes statiques devant des bâtiments sensibles à des patrouilles plus mobiles.
La force Sentinelle vient encore d'être prise pour cible ce matin, un homme armé d'un couteau ayant attaqué un militaire en patrouille à la station de métro Châtelet à Paris. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant, qui a pu être rapidement maîtrisé par le militaire, aurait tenu des propos faisant référence à Allah. C'est la septième attaque contre des militaires de la force Sentinelle. La dernière en date remonte au 9 août dernier avec celle d'un groupe de soldats à la voiture bélier qui a fait six blessés à Levallois-Perret. (AFP)
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