Édition du mercredi 6 mars 2019
Territoires d'industrie : Jacqueline Gourault et Agnès Pannier-Runacher allongent la liste
Depuis hier, et jusqu’à ce soir, Lyon accueille la première assemblée générale des Territoires d’industrie. 124 le 22 novembre, jour du discours du Premier ministre Édouard Philippe au Conseil national de l’industrie, elles sont désormais 136 intercommunalités (les territoires peuvent parfois s'étendre sur deux régions ou plusieurs départements), « situées dans les campagnes, les espaces périurbains, les villes petites et moyennes », à être partie prenante du dispositif censé soutenir l’industrie française. Sur les 136, 30 territoires-pilotes, réunis à Paris en janvier pour un premier retour d’expérience, devraient contractualiser « d’ici la fin du mois de mars ». Les autres suivront d’ici l’été.
La nouvelle carte a été dévoilée par Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités locales, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à Bercy chargée notamment de la politique industrielle, toutes deux présentes hier dans la capitale des Gaules. « Il y a deux enjeux : il y a d’abord un enjeu économique, bien évidemment. Tout cela est fait pour développer l’emploi et l’industrie, pour favoriser l’exportation et accompagner les entreprises, explique Jacqueline Gourault dans une vidéo réalisée par le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Et puis, il y a l’enjeu de l’aménagement du territoire, c’est-à-dire faire en sorte que l’industrie soit répartie sur l’ensemble du territoire ».
« Une déclinaison territoriale de la politique industrielle »
La mécanique du dispositif est déjà connue : le contrat implique à la fois le président d’EPCI – les territoires intercommunaux « servant de base » aux territoires d’industrie - et un industriel. Les conseils régionaux supervisent le programme au niveau régional et l’État « accompagne » les acteurs par le biais d’un « panier de 18 services ». « On est bien dans la décentralisation », insiste Jacqueline Gourault. Hier à Lyon, Jean-Luc Rigaut, président de l’Assemblée des communautés de France (AdCF), a acquiescé : « La force de Territoires d’industrie, c’est la démarche inédite ».
Concrètement, « nous mettons à la disposition des régions, ainsi qu’à celle des EPCI, les financements, les dispositifs et les expertises de l’État pour que les projets de croissance industrielle soient facilités, dans une approche multisectorielle qui convient très bien aux petites et moyennes entreprises et à celles de taille intermédiaire », ajoutait Agnès Pannier-Runacher, le 1er mars, dans une interview à La Gazette des communes. Avec en tête, quatre mots d’ordre : « recruter », « innover », « attirer » et « simplifier ».
Les PME et les ETI implantées à 70 % hors des agglomérations
Le dispositif qui ne bénéficie, rappelons-le, d’aucune enveloppe spécifique mais d’un fléchage de crédits déjà existants (environ 1,3 milliard d’euros provenant de financements de l’État, de régions, de la Banque des territoires ou encore de BPI France), est « la déclinaison territoriale » de la politique industrielle. Jusque-là, le gouvernement s’était employé à labelliser 18 filières, parmi lesquelles la filière des infrastructures numériques et celles des industries de sécurité.
Si la France a perdu 960 000 emplois industriels, hors intérim, depuis 2000, selon Le Monde, en 2018, l’industrie a connu un léger rebond de son activité (+ 15 500 emplois sur un an). Toutefois, le secteur ne représente que 3,2 millions de salariés, soit 12,5 % de la population active occupée, soit un des plus faibles taux en Europe. Selon Bercy, les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) « sont implantées à 70 % hors des grandes agglomérations ».
La nouvelle carte a été dévoilée par Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités locales, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à Bercy chargée notamment de la politique industrielle, toutes deux présentes hier dans la capitale des Gaules. « Il y a deux enjeux : il y a d’abord un enjeu économique, bien évidemment. Tout cela est fait pour développer l’emploi et l’industrie, pour favoriser l’exportation et accompagner les entreprises, explique Jacqueline Gourault dans une vidéo réalisée par le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Et puis, il y a l’enjeu de l’aménagement du territoire, c’est-à-dire faire en sorte que l’industrie soit répartie sur l’ensemble du territoire ».
« Une déclinaison territoriale de la politique industrielle »
La mécanique du dispositif est déjà connue : le contrat implique à la fois le président d’EPCI – les territoires intercommunaux « servant de base » aux territoires d’industrie - et un industriel. Les conseils régionaux supervisent le programme au niveau régional et l’État « accompagne » les acteurs par le biais d’un « panier de 18 services ». « On est bien dans la décentralisation », insiste Jacqueline Gourault. Hier à Lyon, Jean-Luc Rigaut, président de l’Assemblée des communautés de France (AdCF), a acquiescé : « La force de Territoires d’industrie, c’est la démarche inédite ».
Concrètement, « nous mettons à la disposition des régions, ainsi qu’à celle des EPCI, les financements, les dispositifs et les expertises de l’État pour que les projets de croissance industrielle soient facilités, dans une approche multisectorielle qui convient très bien aux petites et moyennes entreprises et à celles de taille intermédiaire », ajoutait Agnès Pannier-Runacher, le 1er mars, dans une interview à La Gazette des communes. Avec en tête, quatre mots d’ordre : « recruter », « innover », « attirer » et « simplifier ».
Les PME et les ETI implantées à 70 % hors des agglomérations
Le dispositif qui ne bénéficie, rappelons-le, d’aucune enveloppe spécifique mais d’un fléchage de crédits déjà existants (environ 1,3 milliard d’euros provenant de financements de l’État, de régions, de la Banque des territoires ou encore de BPI France), est « la déclinaison territoriale » de la politique industrielle. Jusque-là, le gouvernement s’était employé à labelliser 18 filières, parmi lesquelles la filière des infrastructures numériques et celles des industries de sécurité.
Si la France a perdu 960 000 emplois industriels, hors intérim, depuis 2000, selon Le Monde, en 2018, l’industrie a connu un léger rebond de son activité (+ 15 500 emplois sur un an). Toutefois, le secteur ne représente que 3,2 millions de salariés, soit 12,5 % de la population active occupée, soit un des plus faibles taux en Europe. Selon Bercy, les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) « sont implantées à 70 % hors des grandes agglomérations ».
Ludovic Galtier
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Révision de la loi Notre : ce que demandent les maires
Logement insalubre : une proposition de loi pour donner davantage de moyens aux collectivités
Loi Dalo : un appel lancé pour faire face à « une situation dramatique »
Après une victoire en justice, Laguiole va pouvoir retrouver son nom
Retrouver une édition
Accéder au site