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Édition du jeudi 27 janvier 2022
Télécommunications

En 4G, 32 % des consommateurs ruraux privés de « bon haut débit », selon UFC-Que Choisir

Malgré le réseau mobile 4G, 32 % des consommateurs en zones rurales sont privés de « bon haut débit », à savoir une connexion internet ayant un débit supérieur à 8 Mégabits par seconde, selon une étude de l'UFC-Que Choisir publiée jeudi.

Par Franck Lemarc - AFP

L’association a lancé l’an dernier l’application mobile « Queldébit », qui lui permet, sur la base des résultats compilés des utilisateurs, « d’établir des indicateurs permettant de faire la transparence sur la qualité des réseaux mobiles à l’échelle nationale, et des territoires ».

Selon l’UFC-Que Choisir, les chiffres sur le réseau mobile 4G mettent en évidence « une inégalité territoriale extrêmement marquée »  puisque, dans les zones urbaines, les débits moyens sont 66% plus élevés qu’en zones rurales (55,3 Mbit/s contre 33,3 Mbit/s).

Par ailleurs, 14,3% des débits relevés sont inférieurs à 3 Mbit/s, débit minimal pour accéder aux services de base de l’internet mobile, tandis que le « bon haut débit »  défini par le gouvernement, à savoir un débit au moins égal à 8 Mbit/s, n’est pas atteint dans 25% des cas au niveau national et dans 32% des cas en zones rurales.

« Imposer aux opérateurs une qualité minimale

« N’acceptant pas que, près de 10 ans après le lancement de la 4G, un haut débit de qualité demeure encore chimérique pour de nombreux consommateurs, l’UFC-Que Choisir appelle les pouvoirs publics à enfin imposer aux opérateurs une qualité de service minimale permettant d’utiliser dans de bonnes conditions l’internet mobile, partout où la couverture mobile est prétendument assurée », a fustigé l’association dans un communiqué.

Lancé en 2013, le Plan « France Très Haut Débit»  doit permettre de couvrir l’intégralité du territoire français en très haut débit (débit supérieur à 30 Mbits/s) d’ici à 2022. Il représente un investissement total de 20 milliards d’euros publics et privés.

Le « New Deal Mobile », accord signé en janvier 2018 entre le gouvernement, le régulateur des télécoms et les opérateurs, ambitionne de résorber d’ici à 2022 en France les « zones blanches-centres bourgs », à savoir les territoires non couverts par des réseaux mobiles de dernière génération comme la 4G.

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