Édition du mercredi 30 avril 2003
Projet de loi sur les communications électroniques : l'Association des villes câblées et multimédia (Avicam) propose de respecter l'impératif de la décentralisation pour les télécoms et l'audiovisuel
LAssociation des villes câblées et multimédia (Avicam), présidée par Martial Gabillard, adjoint (PS) au maire de Rennes, vient de rendre publiques ses propositions de modification du projet de loi sur les communications électroniques. Elle constate que «lharmonisation du cadre juridique reconnaît pleinement les réseaux câblés dans leur dimension de télécommunications». Elle se félicite de ce que «certains verrous soient levés», comme le plafond des 8 millions dhabitants desservis par un même opérateur.
Cependant, lavant-projet garde, selon elle, dimportantes «zones dombres». En particulier les questions liées à lenvironnement, lurbanisation, laménagement du territoire et la protection du domaine public qui sont renvoyées à des décrets.
Pour lAvicam, «la fonction de régulateur des collectivités est affaiblie voire supprimée par plusieurs dispositions du texte, notamment sur les réseaux câblés. Il faut quen contrepartie elles soient reconnues dans leur rôle dacteurs. Ceci suppose aussi une réécriture de larticle L. 1425-1 du Code général des collectivités territoriales adopté en première lecture à lAssemblée nationale, qui fonde leur capacité à établir et exploiter les réseaux».
Au chapitre audiovisuel, lavant-projet fonde davantage la compétence des communes pour les télévisions locales, reconnaissant le travail accompli depuis plus de quinze ans. Il maintient une certaine obligation de transport de ces chaînes pour les opérateurs.
«Cependant, écrit lAvicam, cette compétence et ces obligations ne sont reconnues que sur les réseaux filaires et pour les seules communes, à lexclusion des autres collectivités. De plus, la priorité du service public local sur les fréquences hertziennes terrestres nest pas établie, alors quelle lest au niveau national». Pour les élus, «ceci est dautant plus inquiétant que le gouvernement envisage dautoriser les chaînes privées nationales à se lancer sur le marché de la télévision locale, en même temps que la publicité pour la distribution serait autorisée». Ils rappellent à ce sujet «la nécessité de créer un fonds de soutien pour les chaînes locales à faibles ressources publicitaires. Cest le moment de le décider, en lasseyant sur la taxe sur la publicité télévisuelle dont lassiette va augmenter avec la suppression de linterdiction de certains secteurs».pt></scri
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