Édition du mercredi 15 janvier 2003
Fréquences radio-électriques : l'Association des villes câblées (Avicam) souhaite que l'ART « réserve une part significative des ressources » et « les attribue localement »
LAssociation des villes câblées (Avicam) vient de demander à lAutorité de régulation des télécommunications (ART) de lancer une nouvelle consultation sur les conditions dutilisation et modalités dattribution de fréquences radioélectriques dans les bandes 3,5 GHz, 26 GHz, 28 GHz et 32 GHz. Une première consultation a déjà été lancée par lART pour «faire un point avec le marché » sur le meilleur usage quil convient de faire des fréquences disponibles.
Pour la seconde consultation, lAvicam souhaite cette fois pouvoir faire le point avec les acteurs de laménagement du territoire.
Elle souligne que lavis du Conseil dEtat sur lincapacité des collectivités à créer des infrastructures activables a jeté un doute sur leur possibilité juridique de déployer des boucles locales radio (BLR). Cependant, les élus notent que le Gouvernement a annoncé au Comité interministériel pour l'aménagement et le développement du territoire (CIADT) du 13 décembre une réforme qui permettra aux collectivités dintervenir dans ce domaine. Ils relèvent aussi que « les engagements de couverture du territoire pris par les opérateurs initialement choisis nont absolument pas été respectés. »
Lenjeu est « de fournir de la connectivité au meilleur coût, dans une logique daménagement du territoire, et non en se limitant aux zones les plus rentables. Dans ce cadre, il est important de pouvoir utiliser les technologies les mieux adaptées. Des projets utilisant la BLR existent, comme celui de la Haute-Savoie. »
Pour lAvicam, lutilisation de fréquences radioélectriques « peut savérer une solution intéressante, notamment pour remplacer ou prolonger les infrastructures en fibre optique («réseaux fibres noires») dans des zones moins denses. »
En outre, elle souhaite quapparaissent des opérateurs privés locaux en France comme il en existe dans dautres pays. Elle demande donc aussi que lART réserve une « part significative de la ressource actuellement non employée à ces usages afin quelle puisse lattribuer sur une base locale, dans un processus qui tienne compte du rythme démergence des besoins et acteurs locaux. »
Pour ces attributions, elle suggère une procédure qui sinspire de celle suivie par le Conseil supérieur de laudiovisuel pour les appels à candidatures locaux. Le lancement dun appel à candidatures serait déclenché par une demande locale dattribution de fréquence, après vérification de la disponibilité de la fréquence.
LART pourrait fixer préalablement des critères de choix parmi les candidats, en donnant par exemple une priorité aux projets organisant une desserte optimale du territoire, ou en favorisant les attributions à des projets « dopérateurs dopérateurs », reposant sur une utilisation ouverte, dans des conditions transparentes et non discriminatoires, ou encore en suscitant lémergence dune concurrence par attribution à un opérateur alternatif
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