Édition du lundi 19 octobre 2009
Le Conseil national des barreaux ne «revendique aucun privilège mais le droit à l'égalité devant l'impôt»
La semaine dernière, le Conseil national des barreaux, chargé de représenter la profession d'avocat sur le plan international et national, a exprimé son inquiétude sur les conséquences de la réforme de la taxe professionnelle pour les avocats. Selon le CNB, «la législation envisagée rompt le principe de légalité devant limpôt et, pour ne parler que des avocats, créée une situation inéquitable selon que lon est assujetti à limpôt sur les sociétés ou selon le régime des bénéfices non commerciaux». Il indique quaujourdhui «la taxation sur les recettes équilibre limposition à laquelle les autres entreprises sont soumises sur la valeur de leurs équipements mobiliers». Cet élément disparaissant des bases, il ny a plus de justification au maintien dun régime discriminatoire pour les professions libérales. (...) La distorsion dénoncée par les professions libérales provient du traitement dérogatoire que maintient le projet à lencontre des contribuables assujettis aux BNC et employant moins de cinq salariés, soit environ 70% des avocats. En effet, ils seront dispensés de la taxe complémentaire, mais seront redevables de la cotisation locale dactivité de 6% de leurs recettes, ce qui fait quils seront systématiquement imposés plus lourdement que lensemble des autres assujettis.»
De plus, selon le conseil, «la cotisation locale dactivité progressera inéluctablement avec les besoins de financement des communes et des collectivités territoriales«.
«Si la profession ne revendique aucun privilège, elle entend que chacun soit à égalité devant la contribution publique.« À cet effet, le Conseil national a constitué un groupe de travail ad hoc qui joint ses efforts à ceux de lUNAPL, avec laide technique de lANAAFA.
Le Conseil national a fait déposer devant la commission des finances de lAssemblée nationale, par Madame Arlette Grosskost, députée du Haut-Rhin, un amendement visant à supprimer le régime dérogatoire des professions libérales pour les placer dans le régime commun.
Enfin, les avocats indiquent que «le Conseil constitutionnel pourrait être saisi de ce texte sil était voté en létat».
Pour lire le communiqué, voir lien ci-dessous.
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