Édition du jeudi 24 juin 2004
Téléphonie mobile : la question de l'extension de la couverture et du rôle des collectivités pourrait se poser pour l'UMTS
Dans sa dernière édition de sa revue « Avizoom », lAssociation des villes câblées pour le multimédia (Avicam), estime quà loccasion du renouvellement des licences de téléphonie mobile GSM, « un arbitrage a été rendu entre la ponction fiscale au bénéfice de lEtat et la couverture du territoire ».
La licence, écrit la revue, est accordée aux opérateurs moyennant un droit fixe annuel de 25 millions deuros et seulement 1% de leur chiffre daffaires. Par contre, les opérateurs seront tenus de couvrir la deuxième partie des zones blanches identifiées en 2003, ce qui correspondra à 99% de la population métropolitaine (contre 90% couverts actuellement) les axes routiers principaux, et ce, à partir de mars 2006.
Les collectivités locales et lEtat nauront donc dû prendre en charge que la première phase, en cours dinstallation, en co-finançant un millier de pylônes.
« La question de lextension de la couverture et du rôle des collectivités se posera inévitablement pour lUMTS, dont le déploiement a commencé dans les grandes agglomérations », commente lAvicam.
Toujours selon lassociation, au titre des licences obtenues, au 21 août 2003, le taux minimal de couverture de la population aurait dû être respectivement de 58% pour la société Orange France, et de 75% pour SFR. En réalité, le service navait pas encore démarré en France, comme dans beaucoup dautres pays.
En mars 2004, par soucis de réalisme économique et technique, lAutorité de régulation des télécommunications (ART) a décalé de 28 mois ces obligations, en fixant aux deux opérateurs un objectif de couverture de 58% de la population (et non du territoire) au 31 décembre 2005. « Au delà ? Rien nest fixé à ce jour », soulignent encore les élus.
Certes, « lAutorité considère que lobjectif daccessibilité des services 3G au plus grand nombre doit être maintenu ». Mais pour y arriver, lART propose détudier des solutions innovantes, comme lutilisation de fréquences plus basses, et, en attendant, une utilisation des technologies GPRS/EDGE du GSM. Parallèlement, lUMTS des agglomérations évoluera sans doute, des 384 kb/s actuels vers les 2 Mb/s.
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