Édition du mardi 26 juin 2001
Un nouvel instrument statistique suivra les évolutions respectives de la délinquance, de l'activité des services d'enquête et des suites données par la justice
Lionel Jospin s'est prononcé, lundi, pour une réforme des indicateurs de la délinquance afin de rendre les statistiques plus fiables. Le gouvernement va confier à deux parlementaires une mission de réflexion sur l'élaboration d'un nouvel instrument statistique, a annoncé le Premier ministre dans son discours de clôture des Rencontres nationales des contrats locaux de sécurité (CLS) à la Cité des sciences et de l'industrie, à Paris.
Hormis cette volonté de réforme des statistiques, Lionel Jospin n'a annoncé aucune mesure nouvelle pour lutter contre la délinquance, qui a augmenté de 11,8% au premier trimestre 2001 selon des chiffres communiqués par les syndicats de police.
A chaque fois qu'elles sont publiées, ces statistiques donnent lieu à des polémiques entre le gouvernement et l'opposition. La droite - mais aussi la gauche avant 1997 - accuse régulièrement le ministère de l'Intérieur de truquer les chiffres ou fait état de statistiques différentes.
"En l'état actuel, les statistiques de la délinquance ne permettent qu'une approche parcellaire de l'insécurité et ne rendent qu'imparfaitement compte de son évolution, a reconnu le chef du gouvernement. C'est pourquoi le gouvernement souhaite que soit mis au point un nouvel instrument statistique permettant de passer du simple constat des infractions à une véritable mesure de l'insécurité et des résultats obtenus pour la réduire", a-t-il ajouté.
Ce nouvel instrument permettrait de "suivre les évolutions respectives de la délinquance, de l'activité des services d'enquête et des suites données par la justice", mais aussi de mesurer l'évolution du sentiment d'insécurité, difficilement palpable aujourd'hui.
Afin de mener cette recherche "avec toute l'objectivité souhaitable", le gouvernement va confier une mission de réflexion à deux parlementaires, un de la majorité et un de l'opposition. Le nouveau dispositif statistique sera élaboré sur la base de leurs propositions et d'une large concertation, a promis Lionel Jospin. En tout état de cause, le nouvel instrument "ne pourra entrer en vigueur qu'après 2002".
Dans ce discours prononcé en présence de sept ministres, Daniel Vaillant (Intérieur), Marylise Lebranchu (Justice), Jack Lang (Education nationale), Alain Richard (Défense), Ségolène Royal (Famille et enfance), Claude Bartolone (Ville) et Marie-Noëlle Lienemann (Logement), Lionel Jospin a fait le bilan des CLS, un des instruments majeurs de sa politique de lutte contre l'insécurité. Lancés en octobre 1997, ces contrats ont pour mission de rassembler tous les acteurs de la lutte contre l'insécurité dans un quartier, une commune, voire une agglomération.
Le Premier ministre en a profité pour lancer une "nouvelle étape" des CLS, dont 550 ont déjà été signés et 200 sont en cours de préparation, sans annoncer de mesures nouvelles par rapport à celles décidées en janvier dernier par le Conseil de sécurité intérieure (CSI).c=http://www.u
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