Édition du lundi 13 juin 2016
Euro 2016 : Bernard Cazeneuve souhaite interdire la vente d'alcool dans les « zones sensibles »
Après les violentes bagarres qui ont éclaté ce week-end entre des groupes de supporters, le ministre de l’Intérieur a tenu hier une conférence de presse pour annoncer de nouvelles mesures de sécurité.
C’est à Marseille, samedi soir, que les heurts ont été les plus violents : lors d’affrontements entre supporters britanniques et russes, 35 personnes ont été blessées plus ou moins sérieusement, et un supporter anglais est encore ce matin entre la vie et la mort. Mais la cité phocéenne n’a pas été le seul théâtre de ces bagarres : à Nice, il y a eu sept blessés lors d’affrontement entre supporters nord-irlandais et « ultras » niçois ; deux blessés à Lille suite aux échauffourées entre Ukrainiens et Allemands. À Paris enfin, ce sont des hooligans parisiens qui s’en sont violemment pris à des supporters turcs et croates. Au bout de deux jours seulement de compétition, le bilan n’est donc guère réjouissant.
Bernard Cazeneuve a donc voulu se montrer particulièrement ferme, hier. Il a fait le bilan du « travail accompli par les forces de l’ordre » – 116 arrestations, 63 gardes à vue, trois expulsions du territoire, cinq interdictions d’entrée sur le territoire. Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs annoncé que les préfets allaient prendre des mesures d’interdiction de vente d’alcool « dans les périmètres sensibles » les veilles et jours de matchs. Seraient interdits la vente, la consommation et le transport de boissons alcoolisées. La mesure concernera « le domaine public, les commerces de proximité ainsi que les débits autorisés en cas de vente à emporter ». Par ailleurs, le ministre a annoncé que les préfets prendront au cas par cas des mesures d’interdiction aux terrasses des cafés des « contenants susceptibles d’être utilisés comme projectiles » – verres et bouteilles.
Bernard Cazeneuve n’a pas donné plus de précisions sur les lieux qui seront visés par ces mesures : il faut donc à présent attendre les arrêtés préfectoraux. On se souvient que déjà, au lendemain des attentats de novembre, plusieurs préfectures, dont celle du Nord, avait déjà interdit les ventes d’alcool et sa consommation sur la voie publique la nuit, dans le cadre de l’état d’urgence. Il n’est toutefois pas exceptionnel que de telles mesures soient prises dans le cadre de matchs de football, trop souvent ternis par des bagarres entre supporters sur-alcoolisés.
Reste à savoir comment la mesure sera reçue par les cafetiers, dont on peine à croire qu’ils accepteront de bon cœur de vendre de l’eau gazeuse et de la grenadine tous les soirs de matchs dans les zones sensibles. Déjà échaudés par le débat sur la retransmission des compétitions sur grand écran aux terrasses (lire Maire info du 10 juin), les patrons de bar risquent fort de voir leur chiffre d’affaires fortement écorné par ces mesures.
Bernard Cazeneuve a profité de la conférence de presse d’hier pour se livrer un plaidoyer en défense des forces de l’ordre, dont certains commentateurs ont mis en cause l’efficacité après les incidents de Marseille. Le ministre a dit observer « avec consternation le énième procès en responsabilité que certains ont d’ores et déjà commencé à instruire » contre les forces de l’ordre, attitude qu’il juge « injuste et irresponsable ».
C’est à Marseille, samedi soir, que les heurts ont été les plus violents : lors d’affrontements entre supporters britanniques et russes, 35 personnes ont été blessées plus ou moins sérieusement, et un supporter anglais est encore ce matin entre la vie et la mort. Mais la cité phocéenne n’a pas été le seul théâtre de ces bagarres : à Nice, il y a eu sept blessés lors d’affrontement entre supporters nord-irlandais et « ultras » niçois ; deux blessés à Lille suite aux échauffourées entre Ukrainiens et Allemands. À Paris enfin, ce sont des hooligans parisiens qui s’en sont violemment pris à des supporters turcs et croates. Au bout de deux jours seulement de compétition, le bilan n’est donc guère réjouissant.
Bernard Cazeneuve a donc voulu se montrer particulièrement ferme, hier. Il a fait le bilan du « travail accompli par les forces de l’ordre » – 116 arrestations, 63 gardes à vue, trois expulsions du territoire, cinq interdictions d’entrée sur le territoire. Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs annoncé que les préfets allaient prendre des mesures d’interdiction de vente d’alcool « dans les périmètres sensibles » les veilles et jours de matchs. Seraient interdits la vente, la consommation et le transport de boissons alcoolisées. La mesure concernera « le domaine public, les commerces de proximité ainsi que les débits autorisés en cas de vente à emporter ». Par ailleurs, le ministre a annoncé que les préfets prendront au cas par cas des mesures d’interdiction aux terrasses des cafés des « contenants susceptibles d’être utilisés comme projectiles » – verres et bouteilles.
Bernard Cazeneuve n’a pas donné plus de précisions sur les lieux qui seront visés par ces mesures : il faut donc à présent attendre les arrêtés préfectoraux. On se souvient que déjà, au lendemain des attentats de novembre, plusieurs préfectures, dont celle du Nord, avait déjà interdit les ventes d’alcool et sa consommation sur la voie publique la nuit, dans le cadre de l’état d’urgence. Il n’est toutefois pas exceptionnel que de telles mesures soient prises dans le cadre de matchs de football, trop souvent ternis par des bagarres entre supporters sur-alcoolisés.
Reste à savoir comment la mesure sera reçue par les cafetiers, dont on peine à croire qu’ils accepteront de bon cœur de vendre de l’eau gazeuse et de la grenadine tous les soirs de matchs dans les zones sensibles. Déjà échaudés par le débat sur la retransmission des compétitions sur grand écran aux terrasses (lire Maire info du 10 juin), les patrons de bar risquent fort de voir leur chiffre d’affaires fortement écorné par ces mesures.
Bernard Cazeneuve a profité de la conférence de presse d’hier pour se livrer un plaidoyer en défense des forces de l’ordre, dont certains commentateurs ont mis en cause l’efficacité après les incidents de Marseille. Le ministre a dit observer « avec consternation le énième procès en responsabilité que certains ont d’ores et déjà commencé à instruire » contre les forces de l’ordre, attitude qu’il juge « injuste et irresponsable ».
F.L.
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