Le Sécurodrome, premier centre destiné à informer de façon ludique le public sur la sécurité routière

Le ministre des transports Gilles de Robien a inauguré mardi le premier centre destiné à informer de façon ludique le public sur la sécurité routière, le Sécurodrome, en rappelant que le comportement humain était le "facteur principal" des accidents de la route. Le Sécurodrome, constitué de 450 m2 d'espaces informatifs et de jeux, a été installé sur l'aire boisée des Jonchets-les-Récompenses, à 80 km au sud-est de Paris sur l'A5 (sens Paris-province). Organisme privé, il est destiné à sensibiliser à la sécurité autoroutière les automobilistes de l'A5, mais aussi groupes scolaires ou entreprises, en particulier liées au transport, pour qui des visites guidées sont prévues. Il sera ouvert gratuitement tous les jours à partir du 1er août. Soulignant la tendance à la baisse du nombre d'accidents et de victimes, M. de Robien a estimé que "le comportement humain est le facteur principal de l'accidentologie". "Il est fini le temps où on disait l'alcool tue, la vitesse tue. Non, c'est le comportement humain qui est responsable" a-t-il déclaré. Le Sécurodrome - qui a coûté environ un demi-million d'euros - permettra aux automobilistes de s'informer tout en faisant une pause. Panneaux d'informations et bornes interactives y aident à mieux comprendre les paramètres essentiels de la sécurité routière. Une salle de projection de 60 places propose des films sur la conduite sur autoroute et présente le système REGA (Réseau d'exploitation et de gestion du trafic). Avec le quiz sécurité, chacun peut tester ses connaissances sur dix thèmes parmi lesquels l'hypovigilance, les pneumatiques, la caravane ou le téléphone portable. Grâce à ce jeu, on n'ignore plus que téléphoner au volant est avant tout un comportement masculin (55%) et que 6% des accidents mortels sur autoroute sont dus à l'éclatement de pneumatiques. Plusieurs équipements de "sécurité active" sont implantés sur le site : un test d'ergovision donne un aperçu global de l'acuité visuelle du conducteur en cinq minutes chrono. Même une légère hypermétropie est détectée avec précision. Dans le même esprit, le Simalc (simulateur d'alcoolémie) donne une idée des effets de l'alcool dans le sang et présente la multiplication des risques. Avec le réflexomètre, on réalise l'importance des temps de réaction au freinage. Installé au volant d'une voiture virtuelle, le conducteur suit un camion sur écran. Quand celui-ci perd un paquet, il faut freiner d'urgence. A 90 km/heure, on percute l'obstacle, à 86 km/heure on s'arrête à temps ! Le test, que M. de Robien a réussi, est plus que parlant. Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus de l'utilité de porter une ceinture de sécurité, une voiture tonneau est à la disposition du public sur le parvis du Sécurodrome. Installé au volant, la tête en bas, la ceinture paraît un accessoire tout à fait essentiel.

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