Édition du mercredi 22 mai 2002
Amnistie : les maires de grandes villes rappellent qu'une bonne part du produit des amendes de police (330 millions d'euros) sert à réaliser des équipements de sécurité routière
Dans la dernière édition (21/05) de « Grandes Villes Hebdo», les maires de grandes villes sinterrogent sur le «champ de lamnistie des infractions au Code de la route que prépare le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin ».
Notant, à quelques semaines du dépôt dun tel projet de loi, que « cette amnistie portera avant tout sur les infractions au stationnement », ils relèvent quil ne semble pas être question daller jusquà «effacer» les infractions au Code de la route qui auraient mis en danger la vie dautrui et notent quà quelques semaines du second tour de la même présidentielle quatre associations de défense des victimes des accidents de la route avaient écrit aux candidats à lElysée pour leur demander de sengager à ne pas proposer, sils étaient élus, une loi damnistie pour les contraventions et délits routiers qui constituerait pour elles «une injure faite aux familles de victimes » des accidents de la route. De fait, le président élu sétait prononcé pour une amnistie des infractions au stationnement.
« Grandes Villes Hebdo » relève aussi que « les élus locaux sont plutôt sur la même longueur donde ». Et pas seulement parce que, comme chaque année, une amnistie des amendes de stationnement ne devrait pas donner lieu à compensation pour les collectivités locales mais avant tout parce que les communes utilisent ces crédits pour réaliser des aménagements de sécurité routière.
Si lamnistie est prononcée, c'est donc une bonne part des quelque 330 millions d'euros qui manquerait à lappel pour linstallation et le développement de signaux lumineux et de la signalisation horizontale, laménagement de carrefours et tous travaux commandés par les exigences de la sécurité routière.
Sur un total de 198 millions deuros attribués aux communes en 2001, quelque 106,70 millions d'euros ont été attribués aux grandes villes, « soit la moitié de la part des communes», indique « Grandes Villes Hebdo » qui rappelle que le 84e Congrès des maires de France, en novembre dernier, « demand(ait) en conséquence que, dans un esprit civique, il ny ait pas damnistie pour les infractions routières de circulation et de stationnement après les élections présidentielles ».
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