Édition du jeudi 26 février 2004
40% des pompiers professionnels en grève pour protester contre la loi sur la sécurité civile
40% des pompiers professionnels ont fait grève mercredi pour protester contre la loi sur la sécurité civile approuvée hier en Conseil des ministres (voir nos infos de ce jour) et qui ne répond pas, selon eux, à leurs revendications sur l'amélioration de leurs conditions de retraite.
Les dix-sept pompiers en grève de la faim contre leur hiérarchie à Aix-en-Provence ont annoncé mercredi leur décision de cesser leur mouvement à l'issue d'une rencontre dans leur caserne avec le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.
Cette action a été suivie à l'appel de quatre syndicats (CGT, FO, SNSPP/CFTC, FASPP) de sapeurs-pompiers professionnels (33 500 sur 250 000 pompiers au total).
Selon la police, 40% ont fait grève. Les pompiers pouvaient observer soit une grève administrative (pas de manoeuvres ou d'entretien du matériel, seules les interventions étant assurées), soit une grève totale, du personnel étant alors requis par les autorités pour assurer une service minimum.
Les syndicats n'ont pu donner que des chiffres au niveau départemental.
Plusieurs centaines de pompiers ont aussi manifesté en tenue, parfois avec des fumigènes et sirènes, devant les préfectures de plusieurs villes de province où ils ont soit été reçus soit déposé une motion, comme à Lille, à Caen, à Lyon ou à Strasbourg.
Les sapeurs-pompiers professionnels exigent essentiellement des bonifications salariales qui permettraient de "viabiliser" leur départ en congé pour difficultés opérationnelles (CDO) à 50 ans, puis en retraite à 55 ans "dans des conditions décentes".
Ils estiment que le système du CDO, mis en place en 2000 et qui permet d'avoir un revenu de remplacement équivalent à 75% du traitement jusqu'à la retraite, n'est "plus viable depuis l'adoption de la loi Fillon qui rallonge la durée des cotisations", a expliqué Bruno Lebel (CGT) au nom de l'intersyndicale.
"En théorie on peut partir à 50 ans mais personne ne le fera pour une retraite de 600 euros. Et un pompier qui part en intervention à 50 ans, c'est prendre un risque", a expliqué M. Lebel.
Cette journée était aussi l'occasion d'exprimer le mal-être général d'une profession. Les pompiers professionnels disent souffrir d'un manque de reconnaissance alors que la disponibilité des pompiers volontaires, qui assurent leurs vacations en plus de leur vie professionnelle, est souvent soulignée.
Le mouvement a été suivi diversement selon les départements, du Calvados, où 98% des effectifs se sont mis en grève selon les syndicats, jusquen Midi-Pyrénées où il n'y a eu aucune action, en passant par les Bouches-du-Rhône où près de 60% des pompiers ont débrayé une heure.c=http
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