Édition du lundi 11 mars 2019
Suites du Grand débat : selon Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron entend « réhabiliter le rôle du maire »
À quatre jours de la fin du Grand débat national, plusieurs éléments ont été livrés ce week-end sur ses suites, notamment par le ministre chargé des Collectivités territoriales – et animateur du Grand débat – Sébastien Lecornu.
Ce sont d’abord des chiffres qui ont été donnés, permettant de mesurer l’ampleur d’un débat relativement inédit : 10 000 débats physiques auront été organisés (« dont 60 % par des élus locaux », a précisé ce matin Sébastien Lecornu sur RTL), « 16 000 maires ont mis un cahier de doléances à disposition dans leur mairie », et quelque 1,4 million de contributions ont été recensées par le gouvernement sur la plate-forme gouvernementale, déposées par environ 300 000 contributeurs.
« On entre maintenant dans la seconde phase », a expliqué ce matin le ministre, « le début de la hiérarchisation, du tri de cette matière ». « L’ensemble des contributions seront traitées », a martelé l’ancien maire de Vernon, ce qui nous « emmènera jusqu’à la mi-avril ». Vont aussi débuter, le week-end prochain, les « conférences régionales citoyennes », autour de citoyens tirés au sort.
À la mi-avril, le président de la République devrait donner « le sens de ses conclusions de ce qu’il voit de ce débat, ce qui permettra au gouvernement de déplier progressivement les réponses opérationnelles ». Il y aura alors une « adresse à la Nation », sous une forme qui reste à définir, avec ensuite « des consignes au gouvernement pour donner des réponses très concrètes ».
« Rouvrir » le dossier de la loi Notre
Les choses mettront ensuite un certain temps à se décanter, a averti Sébastien Lecornu. Sur le sujet des collectivités territoriales, par exemple, « qui peut penser qu’on peut faire un mouvement de décentralisation en un discours, et ensuite, ‘’circulez il n’y a rien à voir !’’ ? ». Interrogé sur ce « mouvement », le ministre a donné quelques pistes : « Le président veut engager un mouvement de rapprochement, de proximité sur l’ensemble du territoire en matière de prises de décisions. En claire, réhabiliter le rôle du maire, réhabiliter les communes, réhabiliter même l’échelle départementale ». Tout cela « ne se fera pas en 24 heures avec Jacqueline Gourault, il faudra concerter, passer devant le Sénat et l’Assemblée nationale, prendre du temps avec les associations d’élus… ». Le dossier de la loi Notre sera bien « rouvert », avec peut-être, à la clé, une modification de ce texte par le Parlement.
Sébastien Lecornu, dans le Journal du dimanche hier, avait évoqué des « surprises » dans les remontées du Grand débat. Il a été un peu plus précis ce matin : « Au-delà des quatre thèmes » décidés au départ, « quatre autres thèmes ont fait leur apparition : l’emploi et l’économie, les questions d’immigration, en particulier au sens de l’intégration, le pouvoir d’achat et les questions d’éducation ». Le ministre constate aussi un « fil conducteur » dans tous les débats : « La question de l’accès aux soins, qui d’une manière ou d’une autre est un sujet qui s’impose sur tous les supports ».
Interrogé sur le fait de savoir si Emmanuel Macron devait prolonger au-delà du Grand débat ses séquences de dialogue direct avec les Français, Sébastien Lecornu a répondu que « en tout cas, avec les maires, je lui recommanderais de le faire ». « Refaire société, c’est voir ces élus de proximité en train de travailler en direct avec le président de la République ». Il s’agit là d’un « modèle de démocratie participative nouveau, qui n’abîme pas la fonction présidentielle – au contraire, il la réhabilite ».
Ce sont d’abord des chiffres qui ont été donnés, permettant de mesurer l’ampleur d’un débat relativement inédit : 10 000 débats physiques auront été organisés (« dont 60 % par des élus locaux », a précisé ce matin Sébastien Lecornu sur RTL), « 16 000 maires ont mis un cahier de doléances à disposition dans leur mairie », et quelque 1,4 million de contributions ont été recensées par le gouvernement sur la plate-forme gouvernementale, déposées par environ 300 000 contributeurs.
« On entre maintenant dans la seconde phase », a expliqué ce matin le ministre, « le début de la hiérarchisation, du tri de cette matière ». « L’ensemble des contributions seront traitées », a martelé l’ancien maire de Vernon, ce qui nous « emmènera jusqu’à la mi-avril ». Vont aussi débuter, le week-end prochain, les « conférences régionales citoyennes », autour de citoyens tirés au sort.
À la mi-avril, le président de la République devrait donner « le sens de ses conclusions de ce qu’il voit de ce débat, ce qui permettra au gouvernement de déplier progressivement les réponses opérationnelles ». Il y aura alors une « adresse à la Nation », sous une forme qui reste à définir, avec ensuite « des consignes au gouvernement pour donner des réponses très concrètes ».
« Rouvrir » le dossier de la loi Notre
Les choses mettront ensuite un certain temps à se décanter, a averti Sébastien Lecornu. Sur le sujet des collectivités territoriales, par exemple, « qui peut penser qu’on peut faire un mouvement de décentralisation en un discours, et ensuite, ‘’circulez il n’y a rien à voir !’’ ? ». Interrogé sur ce « mouvement », le ministre a donné quelques pistes : « Le président veut engager un mouvement de rapprochement, de proximité sur l’ensemble du territoire en matière de prises de décisions. En claire, réhabiliter le rôle du maire, réhabiliter les communes, réhabiliter même l’échelle départementale ». Tout cela « ne se fera pas en 24 heures avec Jacqueline Gourault, il faudra concerter, passer devant le Sénat et l’Assemblée nationale, prendre du temps avec les associations d’élus… ». Le dossier de la loi Notre sera bien « rouvert », avec peut-être, à la clé, une modification de ce texte par le Parlement.
Sébastien Lecornu, dans le Journal du dimanche hier, avait évoqué des « surprises » dans les remontées du Grand débat. Il a été un peu plus précis ce matin : « Au-delà des quatre thèmes » décidés au départ, « quatre autres thèmes ont fait leur apparition : l’emploi et l’économie, les questions d’immigration, en particulier au sens de l’intégration, le pouvoir d’achat et les questions d’éducation ». Le ministre constate aussi un « fil conducteur » dans tous les débats : « La question de l’accès aux soins, qui d’une manière ou d’une autre est un sujet qui s’impose sur tous les supports ».
Interrogé sur le fait de savoir si Emmanuel Macron devait prolonger au-delà du Grand débat ses séquences de dialogue direct avec les Français, Sébastien Lecornu a répondu que « en tout cas, avec les maires, je lui recommanderais de le faire ». « Refaire société, c’est voir ces élus de proximité en train de travailler en direct avec le président de la République ». Il s’agit là d’un « modèle de démocratie participative nouveau, qui n’abîme pas la fonction présidentielle – au contraire, il la réhabilite ».
F.L.
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