Édition du mercredi 17 février 2016
Standard & Poor's envisage une nouvelle baisse des investissements des collectivités locales
Pression croissante sur l’épargne brute, investissements et recettes de fonctionnement en baisse, dépenses de fonctionnement en hausse et léger rebond de l’emprunt. Les prévisions de l’agence de notation Standard & Poor’s laisse entrevoir une nouvelle dégradation de la situation financière des collectivités locales pour les deux années à venir.
Dans une étude publiée la semaine dernière, l’agence s’attend ainsi à ce que l’érosion de l’épargne brute des collectivités se poursuive et s’accentue en 2016 et 2017. Celle-ci passerait sous les 10 % des recettes de fonctionnement en 2017, contre 13 % en 2015 et 17 % au début de la décennie. « Néanmoins, en comparaison internationale, ce niveau d’épargne brute resterait satisfaisant », nuance Standard & Poor’s.
En cause notamment, la poursuite de la baisse des dotations de l’Etat qui devrait conduire aux « premières baisses » des recettes de fonctionnement des collectivités locales cette année (- 0,3 %) et l’année prochaine (- 0,4 %). En comparaison, elles avaient progressé de 1,2 % entre 2012 et 2015 et de 3,6 % entre 2008 et 2011. Dans le même temps, les dépenses de fonctionnement continueraient à augmenter à hauteur de 1,5 % en moyenne annuelle. Mais elles ralentiraient puisqu’en 2015 elles s’établissaient à 2 % et à 3 % entre 2012 et 2014.
Conséquence logique, les collectivités locales devraient diminuer encore leurs dépenses d’investissement. « Après une baisse de 6 % des dépenses d’investissement en 2014, en grande partie due à l’effet du cycle électoral pour le bloc communal (élections municipales de mars 2014), nous estimons que l’effort d’investissement des collectivités locales a connu une baisse de même ampleur en 2015 et nous anticipons de nouvelles réductions de 6 % en 2016 et de 3,5 % en 2017 », annonce Standard & Poor’s qui explique que ces diminutions seraient essentiellement liées aux « ajustements réalisés par les blocs communal et départemental ». L’objectif étant de contenir leurs besoins de financement et maîtriser l’évolution de leur endettement en 2016 et 2017. En effet, en 2015, l’agence de notation estime que la baisse des investissements du bloc communal a été de 9%.
Le recours à l’emprunt ne devrait ainsi que légèrement progresser sur cette période, à hauteur respective de 17,5 milliards et de 19 milliards d’euros. Les hausses attendues cette année et l’an prochain résulteraient essentiellement de « l’augmentation du recours à l’emprunt du bloc communal à 9,5 milliards d’euros et 11 milliards d’euros en 2017 », précise l’étude, contre 9 milliards d’euros en 2015.
L’encours de dettes des collectivités devrait continuer sa progression pour s’inscrire à environ 155 milliards d’euros à la fin de l’année prochaine. Ce qui représenterait 80 % des recettes de fonctionnement, contre 74 % en décembre 2015, évalue l’agence de notation. « En comparaison internationale, ce niveau resterait modéré », ajoute-t-elle. Reste que cette maîtrise globale de l’endettement n’empêchera pas des « tensions financières individuelles », notamment « au sein du bloc départemental », précise Standard & Poor’s.
Par ailleurs, l’agence juge que la majorité des collectivités locales bénéficiera « d’une offre de financements externes importante et diversifiée et de conditions de financement attractives », grâce notamment à la présence de l’Agence France locale qui renforcerait la concurrence entre les prêteurs.
Télécharger l’étude de Standard & Poor’s.
Dans une étude publiée la semaine dernière, l’agence s’attend ainsi à ce que l’érosion de l’épargne brute des collectivités se poursuive et s’accentue en 2016 et 2017. Celle-ci passerait sous les 10 % des recettes de fonctionnement en 2017, contre 13 % en 2015 et 17 % au début de la décennie. « Néanmoins, en comparaison internationale, ce niveau d’épargne brute resterait satisfaisant », nuance Standard & Poor’s.
En cause notamment, la poursuite de la baisse des dotations de l’Etat qui devrait conduire aux « premières baisses » des recettes de fonctionnement des collectivités locales cette année (- 0,3 %) et l’année prochaine (- 0,4 %). En comparaison, elles avaient progressé de 1,2 % entre 2012 et 2015 et de 3,6 % entre 2008 et 2011. Dans le même temps, les dépenses de fonctionnement continueraient à augmenter à hauteur de 1,5 % en moyenne annuelle. Mais elles ralentiraient puisqu’en 2015 elles s’établissaient à 2 % et à 3 % entre 2012 et 2014.
Conséquence logique, les collectivités locales devraient diminuer encore leurs dépenses d’investissement. « Après une baisse de 6 % des dépenses d’investissement en 2014, en grande partie due à l’effet du cycle électoral pour le bloc communal (élections municipales de mars 2014), nous estimons que l’effort d’investissement des collectivités locales a connu une baisse de même ampleur en 2015 et nous anticipons de nouvelles réductions de 6 % en 2016 et de 3,5 % en 2017 », annonce Standard & Poor’s qui explique que ces diminutions seraient essentiellement liées aux « ajustements réalisés par les blocs communal et départemental ». L’objectif étant de contenir leurs besoins de financement et maîtriser l’évolution de leur endettement en 2016 et 2017. En effet, en 2015, l’agence de notation estime que la baisse des investissements du bloc communal a été de 9%.
Le recours à l’emprunt ne devrait ainsi que légèrement progresser sur cette période, à hauteur respective de 17,5 milliards et de 19 milliards d’euros. Les hausses attendues cette année et l’an prochain résulteraient essentiellement de « l’augmentation du recours à l’emprunt du bloc communal à 9,5 milliards d’euros et 11 milliards d’euros en 2017 », précise l’étude, contre 9 milliards d’euros en 2015.
L’encours de dettes des collectivités devrait continuer sa progression pour s’inscrire à environ 155 milliards d’euros à la fin de l’année prochaine. Ce qui représenterait 80 % des recettes de fonctionnement, contre 74 % en décembre 2015, évalue l’agence de notation. « En comparaison internationale, ce niveau resterait modéré », ajoute-t-elle. Reste que cette maîtrise globale de l’endettement n’empêchera pas des « tensions financières individuelles », notamment « au sein du bloc départemental », précise Standard & Poor’s.
Par ailleurs, l’agence juge que la majorité des collectivités locales bénéficiera « d’une offre de financements externes importante et diversifiée et de conditions de financement attractives », grâce notamment à la présence de l’Agence France locale qui renforcerait la concurrence entre les prêteurs.
A.W.
Télécharger l’étude de Standard & Poor’s.
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