Équipements sportifs : 83 % des Français les jugent « indispensables » dans leur commune
Bien que les « modes de consommation du sport » évoluent (pratiques en autonomie et en extérieur), les Français restent attachés et exigeants, selon l’étude « Les nouvelles frontières du sport dans la ville », commanditée par le Conseil national des villes actives et sportives (CNVAS), quant à l’implantation d’équipements sportifs dans leur commune. 83 % d’entre eux les jugent « indispensables » dans leur commune. « 38 % des sondés souhaiteraient avoir une piscine, 29 % des sentiers de randonnées et 26 % des pistes cyclables au sein de leur commune ».
Avec près de 13 milliards d’euros injectés chaque année, les collectivités se savent attendues sur le terrain du sport. Les communes « cherchent à répondre aux attentes de leurs habitants ». C’est là tout l’enjeu : en mars, le député François Cormier-Bouligeon (LaRem, Cher) et la sénatrice UDI d’Ille-et-Vilaine, Françoise Gatel, écrivaient dans un rapport que « plus de la moitié des pratiquants d’activités physiques et sportives (18 millions sur 34 millions) ne sont pas licenciés dans une fédération sportive » (lire Maire info du 22 mars).
L’étude confirme cette tendance. Si plus de huit personnes interrogées sur dix (81 %) saluent le fait que « les associations sportives soient des lieux de vie essentiels pour la commune », 41 % des Français, les plus nombreux, déclarent pratiquer le sport en autonomie - ce taux grimpe à 47 % chez les 45 ans et plus – et 25 % (notamment les 18-24 ans) optent pour une pratique personnalisée. Autre enseignement : 37 % des sondés, notamment les femmes et les citadins, choisissent de faire du sport pour des questions de santé et de bien-être, et 26 % pratiquent le sport en extérieur.
« Des horaires d’ouverture inadaptés » ?
Les Français, qui multiplient les activités physiques et sportives (trois en moyenne), privilégient donc la pratique hors cadre (milieu naturel, ville, parc, jardin, à domicile, équipement en accès libre…). La demande d’équipements sportifs n’en est, pour autant, pas affectée. Plus de huit Français sur dix les jugent « indispensables ». Leur offre est jugée plus ou moins sévèrement selon les territoires. Sans surprise, la « note de satisfaction » (12/20 en moyenne) est plus faible dans les territoires carencés, à l’image des communes rurales et celles de moins de 20 000 habitants.
Quand les équipements sont là, 21 % des sondés regrettent des prix d’accès à la pratique trop élevés (38 %) ou des horaires d’ouverture inadaptés (21 %). Lever ces « freins » pourrait mener bien des Français à augmenter leur pratique sportive. En moyenne, 43 % d’entre eux « souhaiteraient pratiquer davantage d’activités physiques et sportives ». C’est notamment vrai chez les femmes : 46 % d’entre elles souhaiteraient se dépenser plus que ce qu’elles ne le font aujourd’hui (+ 6 points par rapport aux hommes) et s’orienter vers des activités qui favorisent le sport et le bien-être.
Consciente de cette attente, Roxana Maracineanu, ministre des Sports, a promis que 500 Maisons sport-santé seraient labellisées en 2024 (lire Maire info des 2 avril et 5 septembre). L’objectif, in fine, étant de convertir 3 millions de Français supplémentaires à la pratique sportive régulière.
Ludovic Galtier
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