Édition du mardi 5 mars 2019
Les métiers du sport « se diffusent désormais dans différents secteurs économiques »
Ils représentent 227 000 emplois et leur poids économique ne cesse de croître. « Historiquement attachés à l’emploi public et associatif », les métiers du sport pénètrent désormais l’ensemble de la société. « L’activité sportive ne peut se développer sans prendre en compte un halo de métiers et de compétences empruntés à d’autres secteurs », écrivent ainsi le Réseau emplois compétences de France Stratégie et le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), auteurs d’un rapport intitulé Vision prospective partagée des emplois et des compétences - Les métiers du sport, désormais entre les mains de la ministre des Sports Roxana Maracineanu.
Aux analyses par secteur d’activité, par branche professionnelle ou par métiers, France Stratégie et le Céreq ont préféré « croiser les secteurs et les métiers ». Les métiers du sport « se diffusent désormais dans différents secteurs économiques ».
Cette approche met ainsi en évidence quatre catégories de métiers du sport : les métiers « cœurs » du sport (éducateurs sportifs, professeurs d’éducation physique et sportive, entraîneurs), les métiers « techniques » (médecins, kinésithérapeutes, ergonomes, chercheurs, journalistes, métiers de l’ingénierie…), des métiers « transversaux » (organisation d’événements, communication, mobilisation d’outils numériques, droit, gestion…) et les métiers « émergents en lien avec le développement de l’e- sport par exemple » (l'e-sport étant la compétition de jeux vidéos).
56 800 emplois dans la FPT
Ainsi sur les 227 000 emplois recensés (+ 28 000 emplois, soit +23 %, entre 2008 et 2016), « près de la moitié (104 000) sont des emplois exercés dans des structures dont l’activité principale relève du sport mais qui exercent des professions autres que celles d’éducateurs sportifs ou de vendeurs d’articles de sport ». Cette croissance, analysent les auteurs du rapport, « est notamment portée par celle des métiers « non sportifs » exercés dans un secteur du sport (+ 20 000 emplois) », parmi lesquels les agents de service de la fonction publique (hors écoles et hôpitaux), les employés administratifs divers d’entreprises, les indépendants gestionnaires de spectacles ou encore les agents et hôtesses d’accueil. La filière sportive de la fonction publique territoriale représente, elle, 56 800 postes.
Entre 2008 et 2016, les moniteurs et éducateurs sportifs et sportifs professionnels ont également connu une forte croissance (+ 15 000 emplois). Seuls les métiers de vendeurs et détaillants ont vu leurs effectifs diminuer sur la période.
Bien que ces emplois se caractérisent par « une fragmentation supérieure à la moyenne » – la part des emplois atypiques et d’indépendants y est de 12 % contre 7 % dans l’emploi total, celle des temps partiels de 30 % contre 19 % dans l’emploi total – « en prospective, la croissance globale des emplois dans le domaine du sport devrait se poursuivre à l’horizon 2022 ». Ce qui suppose une « nécessaire construction des parcours professionnels ».
Repenser les métiers et les formations
Avec « la diversification des modalités des pratiques » (sport-loisirs, sport-santé, sport en entreprise), de nouveaux acteurs sont à considérer. Ceux qui sont déjà là doivent s’adapter. « L’évolution du modèle associatif », par exemple, « questionne la professionnalisation des salariés et des bénévoles. Face à la nécessaire diversification de leurs ressources, les clubs seront amenés à améliorer leur mode de gestion administrative et financière. Cela les conduit à renforcer des compétences de différentes natures – juridiques, commerciales pour capter de nouveaux adhérents, numériques pour gérer la dématérialisation croissante des déclarations administratives et autres déclarations obligatoires, écrivent les auteurs du rapport. Cela passe par une réorganisation des associations existantes autour de leur mission de gestion durable des emplois et des métiers. Mais cela peut également reposer sur une valorisation de formes alternatives de gestion d’emploi (groupements d’employeurs, SCIC, CAE, clubs omnisports, etc.) ».
Les collectivités, premier financeur du sport en France (13 milliards d’euros chaque année), joueront un rôle majeur au sein de la future Agence nationale du sport, dont le lancement est prévu le 2 avril, et porteront une attention toute particulière sur le développement des pratiques, l’une de ses deux missions avec la haute performance.
Aux analyses par secteur d’activité, par branche professionnelle ou par métiers, France Stratégie et le Céreq ont préféré « croiser les secteurs et les métiers ». Les métiers du sport « se diffusent désormais dans différents secteurs économiques ».
Cette approche met ainsi en évidence quatre catégories de métiers du sport : les métiers « cœurs » du sport (éducateurs sportifs, professeurs d’éducation physique et sportive, entraîneurs), les métiers « techniques » (médecins, kinésithérapeutes, ergonomes, chercheurs, journalistes, métiers de l’ingénierie…), des métiers « transversaux » (organisation d’événements, communication, mobilisation d’outils numériques, droit, gestion…) et les métiers « émergents en lien avec le développement de l’e- sport par exemple » (l'e-sport étant la compétition de jeux vidéos).
56 800 emplois dans la FPT
Ainsi sur les 227 000 emplois recensés (+ 28 000 emplois, soit +23 %, entre 2008 et 2016), « près de la moitié (104 000) sont des emplois exercés dans des structures dont l’activité principale relève du sport mais qui exercent des professions autres que celles d’éducateurs sportifs ou de vendeurs d’articles de sport ». Cette croissance, analysent les auteurs du rapport, « est notamment portée par celle des métiers « non sportifs » exercés dans un secteur du sport (+ 20 000 emplois) », parmi lesquels les agents de service de la fonction publique (hors écoles et hôpitaux), les employés administratifs divers d’entreprises, les indépendants gestionnaires de spectacles ou encore les agents et hôtesses d’accueil. La filière sportive de la fonction publique territoriale représente, elle, 56 800 postes.
Entre 2008 et 2016, les moniteurs et éducateurs sportifs et sportifs professionnels ont également connu une forte croissance (+ 15 000 emplois). Seuls les métiers de vendeurs et détaillants ont vu leurs effectifs diminuer sur la période.
Bien que ces emplois se caractérisent par « une fragmentation supérieure à la moyenne » – la part des emplois atypiques et d’indépendants y est de 12 % contre 7 % dans l’emploi total, celle des temps partiels de 30 % contre 19 % dans l’emploi total – « en prospective, la croissance globale des emplois dans le domaine du sport devrait se poursuivre à l’horizon 2022 ». Ce qui suppose une « nécessaire construction des parcours professionnels ».
Repenser les métiers et les formations
Avec « la diversification des modalités des pratiques » (sport-loisirs, sport-santé, sport en entreprise), de nouveaux acteurs sont à considérer. Ceux qui sont déjà là doivent s’adapter. « L’évolution du modèle associatif », par exemple, « questionne la professionnalisation des salariés et des bénévoles. Face à la nécessaire diversification de leurs ressources, les clubs seront amenés à améliorer leur mode de gestion administrative et financière. Cela les conduit à renforcer des compétences de différentes natures – juridiques, commerciales pour capter de nouveaux adhérents, numériques pour gérer la dématérialisation croissante des déclarations administratives et autres déclarations obligatoires, écrivent les auteurs du rapport. Cela passe par une réorganisation des associations existantes autour de leur mission de gestion durable des emplois et des métiers. Mais cela peut également reposer sur une valorisation de formes alternatives de gestion d’emploi (groupements d’employeurs, SCIC, CAE, clubs omnisports, etc.) ».
Les collectivités, premier financeur du sport en France (13 milliards d’euros chaque année), joueront un rôle majeur au sein de la future Agence nationale du sport, dont le lancement est prévu le 2 avril, et porteront une attention toute particulière sur le développement des pratiques, l’une de ses deux missions avec la haute performance.
Ludovic Galtier
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