8,8 millions de licences sportives annuelles ont été délivrées en 2022
Par Lucile Bonnin
En 2022, 8,8 millions de licences annuelles ont été délivrées dans les 32 fédérations françaises organisant la pratique des sports représentés aux Jeux olympiques d’été, soit une licence annuelle pour sept habitants. C’est le principal résultat mis en lumière par une étude de l’Insee publiée mardi dernier.
À une centaine de jours maintenant du début des Jeux olympiques et paralympiques, ces statistiques apparaissent comme très positives concernant la pratique sportive des Français. Rappelons que président de la République a décidé de dédier la Grande cause nationale 2024 à la promotion de l'activité physique et sportive.
Le nombre de licenciés s’établit au même niveau qu’en 2017. « Après une stabilité entre 2017 et 2019, le nombre de licences avait fortement baissé au plus fort de la crise sanitaire liée à l’épidémie du covid-19 (-14 % entre 2019 et 2021), avant de rebondir entre 2021 et 2022 (+ 16 %) » , peut-on lire dans l’étude. Le retour de la pratique en clubs serait donc une réalité avec, certes, des disparités selon les territoires et les communes.
Licences et territoires
La première constatation faite par les statisticiens est d’ordre géographique. En effet, « le nombre de licences dans les fédérations olympiques d’été est plus élevé dans les régions de l’ouest de la France métropolitaine, plus particulièrement dans les départements situés sur la façade atlantique : l’ouest de la Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire et jusqu’au sud de la Nouvelle-Aquitaine ».
Plus globalement, parmi les régions où l’on compte le plus de licenciés on retrouve évidemment l’Île-de-France (1,5 million de licences) mais aussi l’Auvergne-Rhône-Alpes (1,1 million) et la Nouvelle-Aquitaine (0,9 million). Le nombre de licenciés est cependant plus faible en Guyane et à Mayotte (respectivement 19 500 et 22 400), ce qui, précisent les auteurs, est « en lien avec le nombre d’habitants ».
Le nord et l’est de la France (à l’exception du Bas-Rhin) sont les territoires où l’on recense le moins de licences sportives, tout comme sur le pourtour méditerranéen, en Corse et dans les départements d’outre-mer (DOM) en général.
Une autre différence territoriale est mise en avant dans l’étude : « Le nombre de licences par habitant est plus élevé dans les communes urbaines à densité intermédiaire et dans les communes rurales périurbaines » . Les auteurs de l’étude rapprochent ce résultat avec « la plus grande présence dans ces territoires de familles et d’enfants » qui sont en effet les « principaux détenteurs de licences ».
Cependant, il est surprenant de noter que, à l’inverse, « les résidents des communes urbaines denses détiennent 33 % des licences annuelles de fédérations olympiques d’été, alors qu’ils représentent 38 % de la population, soit un nombre de licences par habitant inférieur à la moyenne » . On peut supposer sur ce point que l’offre sportive dans ces communes est très variée et que, par conséquent, les licences annuelles dans une fédération peuvent être concurrencées par des inscriptions dans des salles de sport, par exemple, ou encore dans des structures privées.
Spécificités régionales dans le sport
À chaque territoire, son sport. Le golf, la natation et le tennis ont davantage le vent en poupe « dans les territoires à dominante urbaine » . « À l’inverse, les licenciés d’équitation et de rugby sont plus souvent présents dans les espaces ruraux ». « Parmi les plus petites fédérations olympiques d’été, le hockey sur gazon, le taekwondo et l’escrime sont relativement plus développés dans les communes urbaines. Au contraire, le cyclisme, le tir à l’arc et le canoë-kayak sont relativement plus présents en zone rurale ».
L’étude met aussi en avant les spécificités sportives de certaines régions qui ont un impact sur le taux des licences enregistrées. Le rugby, « très répandu en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine » , comptabilise respectivement 12 et 11 licences pour 1 000 habitants, « soit deux fois plus qu’au niveau national. » « Le basketball est également deux fois plus présent dans les Pays-de-la-Loire (16 licences pour 1 000 habitants, contre 8 au niveau national) à l’instar du handball à Mayotte (12 contre 7). La voile est trois fois plus pratiquée en Bretagne (12 contre 4) et le tir l’est quatre fois plus en Corse (17 contre 4) ».
Enfin, il est intéressant de noter que, en plus des fédérations sportives olympiques d’été et d’hiver, « les 54 fédérations sportives unisports non olympiques ont délivré 1,7 million de licences en 2022, soit 25 licences pour 1 000 habitants ». La pétanque, la randonnée pédestre et le karaté sont les trois principales fédérations non olympiques. « D’autres fédérations, plus confidentielles, sont très spécifiques à certaines régions. Ainsi, le sauvetage et secourisme est très présent à Mayotte et en Guadeloupe (respectivement 7 et 4 licences pour 1 000 habitants), le cyclotourisme en Bretagne, la pelote basque en Nouvelle-Aquitaine, le rugby à XIII en Occitanie et le vol libre (parapente, deltaplane, etc.) en Auvergne-Rhône-Alpes ».
Consulter l'étude dans son intégralité.
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