La pauvreté coûte près de 120 milliards d'euros par an à l'État, selon un collectif d'associations
Par AFP
La somme est répartie entre 51 milliards de dépenses directes, principalement dans les prestations sociales, 39 milliards de « surcoûts » dans la santé, l'éducation ou la justice notamment et 28 milliards de pertes de recettes fiscales, selon l'étude présentée par le collectif Alerte, qui réunit 34 associations.
En 2022, 9,1 millions de personnes se trouvaient en situation de pauvreté monétaire, c'est-à-dire qu'elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, soit 1 216 euros pour une personne seule, selon l'Institut national de la statistique. Ce nombre représente 14,4 % de la population métropolitaine.
L'étude « montre qu'il y a un impact économique positif » à lutter contre la pauvreté, a estimé le président du collectif, Noam Leandri, qui souligne qu'en plein débat politique sur la résorption de la dette, « si on ne touche pas les responsables politiques au coeur, il faut qu'on les touche au porte-monnaie ».
L'étude, réalisée par le cabinet de conseil Oliver Wyman, avance « qu’un investissement public additionnel de l’ordre de 8 milliards d’euros par an en moyenne sur 10 ans, outre son impact direct sur la résorption de la pauvreté, pourrait créer en retour un effet vertueux pour les finances publiques ».
Ces investissements seraient à répartir entre l'accompagnement des ménages, le retour à l'emploi et les problèmes de logement.
Cette publication intervient alors qu'est attendue jeudi la présentation par le gouvernement de son projet de budget 2025 visant à réduire le déficit public. Pour y parvenir, il compte réduire les dépenses publiques de plus de 40 milliards d'euros et engranger de nouvelles recettes fiscales à hauteur d'environ 20 milliards d'euros.
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