Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 19 septembre 2007
Social

Vers «un nouveau droit à la protection sociale» pour les personnes âgées dépendantes

Nicolas Sarkozy annoncé, hier devant l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), l'ouverture d'un «grand débat sur le financement de la santé» dont «les conclusions seront tirées au premier semestre de l'année prochaine». Selon le chef de l'Etat, «l'assurance maladie n'a pas vocation à tout prendre en charge, sans rien contrôler et sans rien réguler». «C'est pourquoi j'ouvre également un grand débat sur le financement de la santé», a-t-il indiqué. «Qu'est-ce qui doit être financé par la solidarité nationale, qu'est-ce qui doit relever de la responsabilité individuelle à travers une couverture complémentaire ? Ce débat, qui a déjà eu lieu chez tous nos voisins, je demande au gouvernement de l'organiser», a expliqué Nicolas Sarkozy. «Nous en tirerons les conclusions au premier semestre de l'année prochaine», a précisé Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat a également indiqué qu'il voulait «offrir une aide à l'acquisition de la couverture complémentaire beaucoup plus généreuse et étendue qu'elle ne l'est aujourd'hui». Il a aussi estimé que le risque dépendance des personnes âgées pouvait être «en partie» couvert par l'«assurance individuelle» privée «en complément de la solidarité», le chantier du financement de la dépendance devant «aboutir au premier semestre 2008». Par ailleurs, le président a demandé hier mardi au «gouvernement de réformer sans tarder» les régimes spéciaux de retraites (EDF, GDF, SNCF, RATP, etc.), estimant qu'il s'agissait d'une «question d'équité», Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, dispose de deux semaines pour consulter et fixer les «principes communs» de l'harmonisation des régimes spéciaux avec celui de la fonction publique. Mais des négociations auront lieu ensuite entreprise par entreprise (lire ci- dessous). Se défendant de stigmatiser les salariés en bénéficiant, le chef de l'Etat a souligné qu'une telle réforme est avant tout «une question d'équité», arguant que «les différences de situations qui justifiaient tel ou tel avantage particulier (...) ont largement disparu» et que «la pénibilité de ces métiers a fortement diminué». Tous les régimes spéciaux devraient être concernés, à l'exception, probablement, de ceux des marins pêcheurs et des mineurs, deux professions qui restent indéniablement très usantes, comme l'ont souligné ces derniers jours les syndicats et comme l'a reconnu le chef de l'Etat. Sur les autres points de l’intervention du chef de l’Etat, on relèvera notamment les points suivants: Financement de la santé. «L'assurance-maladie n'a pas vocation à tout prendre en charge»: un grand débat sur le financement de la santé définira ce qui doit être financé par la solidarité nationale et ce qui doit relever de la responsabilité individuelle (mutuelles). Les conclusions seront tirées au premier semestre 2008. L'aide à l'acquisition d'une couverture complémentaire sera «beaucoup plus généreuse et étendue». Par ailleurs, il a annoncé une réforme du financement des hôpitaux publics qui seraient «intégralement financés à l'activité» en 2008, contre un financement à l'activité à 50% actuellement -le reste l’étant par une dotation globale –voir nos autres infos de ce jour. Médecins. Le chef de l'Etat estime qu'«il faut s'inspirer des négociations entre l'assurance-maladie et les infirmières libérales», ces dernières ayant accepté de renoncer à s'installer dans des zones déjà sur-dotées. En ce qui concerne les affectations de longue durée, les efforts devront se concentrer «sur la prise en charge de ce qui est essentiel».</scrip

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