Signalisation : un feu jaune pour les piétons expérimenté dans sept villes
Par Lucile Bonnin
Un arrêté publié au Journal officiel vendredi dernier acte le début d’une « expérimentation d'une phase jaune de temps de dégagement piéton sur des feux piétons » . Dans des termes plus clairs, il s’agit d’une expérimentation, prévue pour une durée de deux ans, qui consiste à ajouter un feu jaune au traditionnel feu vert ou rouge des passages piétons.
La motivation du gouvernement : « Améliorer la sécurité des piétons qui abordent une chaussée en améliorant la compréhension du temps de dégagement par les automobilistes et le respect du rouge par les piétons » . En effet, la mortalité piétonne est toujours trop importante. Pour la seule année 2021, 414 personnes ont été tuées selon les chiffres de la Sécurité routière.
Cette expérimentation, qui aura lieu dans des endroits stratégiques des communes de Metz, Nancy, Nantes, Nice, Strasbourg, Toulouse et Versailles, permettra de voir si l’usage du feu tricolore contribue à améliorer la sécurité des piétons au passage protégé.
Vert, jaune, rouge
Le principe est un peu le même que pour le feu orange en voiture : le feu jaune piéton servira à indiquer le passage imminent au feu rouge. Il interviendra juste après le feu vert et avant le feu rouge. Le but étant qu’il soit plus facile d’identifier « la phase dite "de dégagement" pendant laquelle les piétons n'ont plus le droit de s'engager sur la chaussée mais ceux déjà engagés peuvent terminer leur traversée. »
Deux dispositifs différents vont être testés dans les communes : dans un cas le bonhomme jaune est fixe, dans l’autre il clignote. « Dans les deux cas, le feu jaune piéton interdit au piéton de s'engager mais permet au piéton déjà engagé de terminer sa traversée en toute sécurité, tandis que le feu rouge piéton interdit au piéton de s'engager » , est-il précisé dans l’arrêté.
Au sein de chacune des sept communes prenant part à l’expérimentation, deux sites tests ont été définis en agglomération : « Un cas de figure dans lequel le feu jaune est fixe et un cas de figure dans lequel le feu jaune est clignotant ».
Modalités d'évaluation de l'expérimentation
Les maires des villes de Metz, Nancy, Nantes, Nice, Strasbourg, Toulouse et Versailles sont chargés de la mise en place de l’expérimentation. Il est précisé dans l’arrêté que, « en fonction des circonstances, la déléguée à la sécurité routière et la directrice des mobilités routières peuvent, par décision, suspendre l'expérimentation, y mettre un terme anticipé ou la conditionner à la prise de nouvelles mesures. » Il est aussi mentionné qu’en cas d’incident ou d’accident, le maire doit prévenir la déléguée à la sécurité routière et la directrice des mobilités routières dans un délai maximal de cinq jours.
Enfin, « cette expérimentation donne lieu à l'établissement d'un rapport d'évaluation commandé et financé par la collectivité auprès d'un organisme tiers de son choix. Le cahier des charges de l'évaluation est mis au point avec le centre d'études et d'expertise des risques, de l'environnement, de la mobilité et de l'aménagement (Cerema) ».
Cette évaluation finale prendra notamment en compte les réactions des usagers face au dispositif. Anne Lavaud, déléguée générale de l'association Prévention Routière, a notamment déclaré à Franceinfo : « Il faut regarder si cela ne déclenche pas un sentiment d'urgence pour certains qui vont se mettre à courir pour traverser en voyant le feu orange ».
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