Édition du vendredi 22 janvier 2010
Transposition de la directive services: le gouvernement souhaite rassurer les élus
Lors de lexamen dune proposition de loi relative à la protection des missions dintérêt général imparties aux services sociaux et à la transposition de la directive services, Nora Berra, secrétaire dÉtat chargée des aînés, a voulu rassurer les élus locaux sur les conséquences de la transposition de la directive services sur les services publics.
Elle a tout dabord indiqué que «cette directive invite chaque État membre à passer en revue, sur son territoire, les activités réglementées et les régimes dautorisation en vue de garantir la liberté détablissement et celle de prestation de services au sein de lUnion». Sagissant «de notre organisation sociale et médico-sociale», la secrétaire dEtat a assuré «que tout est déjà très largement compatible avec les dispositions de la directive services: peu de mesures dadaptation étaient donc nécessaires» avant de préciser que «le rapport du Gouvernement» sur cette transposition sera disponible dans quelques jours et «même disponible sur internet».
Elle devait considérer que la proposition de loi est inutile parce que «dans leur quasi-totalité, les services sociaux et médico-sociaux sont exclus du champ même dapplication de la directive». Ils satisfont, selon Nora Berra, «aux deux critères cumulatifs dexclusion qui sont précisés dans larticle 2.2.j de la directive: dune part, ils sont relatifs "au logement social, à laide à lenfance et à laide aux familles et aux personnes se trouvant de manière permanente ou temporaire dans une situation de besoin"; dautre part, ils sont assurés par des prestataires mandatés par lÉtat ou une collectivité publique».
Néanmoins, elle a ajouté que «certains services entrent dans le champ de la directive, par exemple les services daide à domicile, qui ne remplissent pas le critère du mandatement, ou les crèches et haltes-garderies, qui nont pas été considérées comme des services daide à lenfance». Mais, pour le gouvernement «linclusion de ces services dans le périmètre de la directive ne remet en cause ni leur régime juridique ni leurs caractéristiques essentielles. Leurs régimes dautorisation et dagrément sont en effet justifiés pour des raisons impérieuses dintérêt général, remplissant ainsi la condition posée aux articles 9 et 16 de la directive».
«Il ny a donc aucun risque de dérégulation ni dabaissement des exigences de qualité: chacun doit être pleinement rassuré sur ce point », devait-elle ajouter.
«Enfin, a-t-elle déclaré, une des questions qui vous préoccupent et qui inquiètent les collectivités locales concerne les concours et subventions versés à ces services sociaux par lÉtat et les collectivités territoriales». Elle a tenu à rassurer sur ce point et a déclaré quils «ne sont remis en cause ni par la directive ni par le droit communautaire des aides dÉtat».
Pour accéder à l'intervention de Nora Berra, voir lien ci-dessous.
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