Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 8 février 2017
Services publics

Succès d'estime pour les Maisons de service au public

Le commissariat général à l’Égalité des territoires (CGET) a publié hier un focus sur les Maisons de service au public, dont il est indirectement un des financeurs.
Il existe aujourd’hui 1100 Maisons de service au public sur le territoire. Leur principe est simple : réunir en un même lieu au moins deux opérateurs de service au public du champ de l’emploi ou des prestations sociales. Elles peuvent être portées ou par une collectivité, ou par une association, ou par un groupement d’intérêt public, ou encore par La Poste, et doivent faire l’objet d’une convention signée entre la structure porteuse et les opérateurs publics ou privés, sous l’égide du préfet. Les Maisons sont financées par le FNADT (Fonds national d’aménagement du territoire), géré par le CGET et par un « fonds inter-opérateurs », abondé par Pôle emploi, la Cnaf, la Cnam, GRDF ou encore La Poste.
Mais le principal intérêt du dispositif réside dans sa souplesse : « Au-delà du socle initial de services, chaque Maison construit sa propre offre de service au regard des besoins du territoire et de ses habitants », détaille le CGET. Les 1100 Maisons proposent donc « une palette extrêmement variée »  de services.
La principale attente des usagers (34 %) est l’emploi et la formation, suivis des questions liées aux aides et prestations sociales (23 %) et des démarches administratives (21 %). Sur place, les demandes se répartissent entre des demandes d’aide pour constituer un dossier (40 % des démarches), l’obtention de renseignements (33 %) et l’utilisation des outils informatiques en libre accès (27 %). Ce dernier chiffre, soit dit en passant, en dit long sur l’illusion qu’il y aurait à croire que tous les citoyens de ce pays disposent d’outils informatique à la maison et savent s’en servir…
Chaque Maison est libre de conclure des partenariats avec telle ou telle structure pour répondre à un besoin particulier : centres sociaux, maisons départementales des personnes handicapées, centres locaux d’information et de coordination gérontologique. Certaines Maisons accueillent, de façon ponctuelle, des personnels para-médicaux voire des médecins.
Une forte demande, selon le CGET, concerne l’accès au droit. Beaucoup de Maisons ont mis en place des partenariats avec le Défenseur des droits, les conciliateurs de justice ou les Centres d’information au droit des femmes et des familles. Il s’agit alors aussi bien de délivrer de l’information et des conseils que d’aider à la réalisation de démarches comme la saisine des correspondants locaux du Défenseur des droits. Deux départements (les Hautes-Alpes et la Lozère) sont pilotes dans ce domaine, avec des permanences des délégués du Défenseur des droits directement dans les Maisons ou « des entretiens en vidéo-conférence ».
D’autres Maisons ont mis en place des partenariats originaux pour répondre à d’autres besoins : espaces de télétravail, coopération avec les chambres consulaires, offres de services destinées aux travailleurs saisonniers… Sur ce dernier point, rappelons que cela va devenir une obligation, puisque la loi Montagne II du 28 décembre 2016 impose que, dans les zones de montagne, les Maisons de service au public intègrent une offre spécifique pour les travailleurs saisonniers.
Le CGET note enfin que les Maisons de service au public rencontre un très grand succès chez les usagers : selon son enquête, 95 % de ces derniers estiment que ces Maisons « simplifient leur quotidien »  et 81 % se disent « tout à fait satisfaits »  de leur visite à une Maison. Fort de ce succès, le CGET espère maintenant voir l’offre se développer encore et « s’enrichir dans le cadre de la préparation des schémas départementaux d’amélioration de l’accessibilité des services au public ».
F.L.
Télécharger la note du CGET.


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