Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 28 janvier 2008
Services publics

Service minimum à l'école: Xavier Darcos passera par la loi s'il le faut

Après les mouvements sociaux dans la fonction publique du 24 janvier, et la mise en place par certaines communes d’un service d'accueil dans les écoles maternelles et primaires, le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a annoncé qu'il allait chercher un «accord» avec les organisations syndicales sur le service minimum à l'école. Il a aussi prévenu que sans accord «dans les deux mois», il passerait «par la loi». S’exprimant sur France 2, le ministre a déclaré «je vais proposer que dans les deux mois nous trouvions un accord avec les représentants des syndicats, pour que nous puissions avoir un préavis de grève de 48 heures». Insistant sur sa volonté que les que les familles «soient prévenues, après le succès de ce test national d'aujourd'hui», il a précisé que «si nous n'avions pas cet accord, ce que je ne crois pas parce qu'il ne peut pas y avoir d'argument en faveur de ne pas se déclarer gréviste (...), et bien oui, nous passerons par la loi». Critiquant encore le refus des villes de gauche de participer à l'expérimentation, «par idéologie» selon lui, il a promis que «la prochaine fois, dans l'année qui vient ou dans les deux ans qui viennent, tout le monde fera le service minimum». Xavier Darcos a au passage déploré que des maires de droite aient également rejeté l'organisation jeudi de cet accueil, dont le coût doit être remboursé aux communes par les retenues sur le salaire des grévistes. Le secrétaire général de l’UNSA-Education Patrick Gonthier réagit à cette déclaration et fait part de son incompréhension. «C’est démagogique. Les préavis existent aujourd’hui: ils sont de cinq jours et sont censés permettre d’ouvrir des négociations entre le gouvernement et les agents», a-t-il précisé ajoutant qu’aucun «gouvernement n’a profité de ce délai pour discuter». «C’est une remise en cause du droit de grève qui dépasse les seuls enseignants, car si on continue comme ça, on peut viser tous les personnels», a réagi le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU).

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