Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 12 octobre 2006
Sécurité routière

Le gouvernement et les maires de France veulent réduire les accidents en ville

Le gouvernement veut réduire les accidents en ville, qui ont causé 1.739 morts en 2005, avec une campagne pour le respect de la limitation de vitesse à 50 km/h et une semaine sur la sécurité routière en agglomération du 16 au 23 octobre. Hier, Dominique Perben, le ministre des Transports, a mis en garde contre les «idées reçues selon lesquelles les accidents en ville ne seraient pas dangereux». Il présentait mercredi les deux opérations lors d'un point de presse aux côtés de Jacques Pélissard, président de l'AMF. Ce dernier a rappelé que l'AMF s'était formellement engagée sur la sécurité routière le 22 novembre 2005 en signant une charte de partenariat avec le gouvernement. La situation en agglomération va même en s'aggravant puisque la mortalité dans les accidents en ville a augmenté de 7,3% en 2005 par rapport à 2004, a relevé M. Perben. Elle touche en priorité les usagers vulnérables: + 8% de piétons tués et + 3,8% de cyclomotoristes. «Certes de bons résultats ont été obtenus en matière de sécurité routière mais nous pouvons et devons aller plus loin», a affirmé le ministre alors qu'en 2005, la mortalité sur les routes est passée pour la première fois sous la barre des 5.000 tués. L'affiche de cette 7e semaine de la sécurité routière présente un paysage urbain avec une silhouette noire sur laquelle on peut lire: 1.739 personnes tuées en agglomération en 2005. «Les accidents de la route ne s'arrêtent pas en ville», proclame-t-elle. Concrètement, environ 3.000 actions, principalement à but pédagogique, seront menées pendant cette semaine, y compris dans des entreprises, s'est félicité M. Perben. La campagne de communication sur le respect de la vitesse limite de 50 km/h en ville sera déclinée par affiches du 18 au 25 octobre et en spots télévisés sur les chaînes généralistes hertziennes et certaines chaînes cablées du 15 octobre au 5 novembre. Les deux supports mettent en avant qu'à 60 km/h, il faut 8 mètres de plus pour s'arrêter qu'à 50 km/h. L'affiche montre une scène d'après accident, avec une voiture arrêtée et le contenu d'un sac éparpillé. Le message sur la distance supplémentaire pour s'arrêter est inscrit dans les traces de freinage. Le spot télé montre un accident. L'automobiliste roule à 60 km/h et freine brutalement. Sa voiture s'arrête presque avant le passage piéton mais elle repart pour signifier les mètres supplémentaires que nécessitera l'arrêt et une femme est percutée. Selon les chiffres de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, c'est en ville que les taux de dépassement des limitations de vitesse sont les plus élevés, avec plus de 68% sur les voies d'entrée et de sortie d'agglomération pour les voitures de tourisme. Rémy Heitz, délégué interministériel à la sécurité routière, a souligné qu'en 1990, lorsque la vitesse maximale en agglomération a été réduite de 60 km/h à 50 km/h, il y a eu «près de 15% d'accidents mortels en moins».c=http://

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