Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 7 juillet 2009
Santé publique

243 «ateliers santé ville» créés fin mars 2009, selon un premier bilan exhaustif

Lancés en 2001 pour «réduire les inégalités sociales et territoriales» en matière de santé et améliorer l'accès aux soins et à la prévention des personnes en situation précaire, les ateliers santé ville (ASV) étaient, fin 2008, au nombre de 237 sur le territoire français, selon une étude commandée et publiée par l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE). «Très inégalement répartis selon les régions», précise cependant cette enquête, réalisée par la société Kynos, près de la moitié des ateliers à avoir répondu à son questionnaire étaient ainsi concentrés sur trois régions: l'Ile-de-France (avec 57 ASV, soit 24% du total national), Rhône-Alpes (33 ASV, soit 14%) et Provence-Alpes-Côte-d'Azur (24 ASV, soit 10%). Quatre départements sont les territoires précurseurs de cet essaimage national: la Seine-Saint-Denis, le Rhône, les Hauts-de-Seine et les Bouches-du-Rhône, chacun d'entre eux comptant déjà plus de 10 ateliers santé ville. «Cette concentration régionale est à rapprocher de la relative jeunesse de la démarche ASV, actuellement dans une phase de développement», soulignent à cet égard les auteurs de ce rapport, en indiquant que les ateliers étaient déjà 243 au 31 mars 2009. Selon les auteurs de l’étude, «après avoir essuyé nombre de difficultés pendant les premières années de sa mise en oeuvre, le dispositif semble désormais être bien intégré par les collectivités locales (ville ou intercommunalité), 10% des ASV seulement étant portés par des associations.» La majorité des ateliers interviennent en effet au niveau communal (67%), intercommunal (17%) ou infra-communal, à l'échelle d'un ou de plusieurs quartiers (17%). «Plus de la moitié des ASV déclarent avoir démarré leur activité en 2007 ou 2008», poursuit l'étude, disponible en ligne sur le site de l'ACSE, avec un pic en 2007 correspondant à la mise en place des contrats urbains de cohésion sociale (CUCS), «qui ont pris en compte la santé de manière plus nette que les précédents contrats de ville en y consacrant un volet dédié». Aujourd'hui trois financeurs principaux contribuent à hauteur de 85% au budget des ateliers santé ville: l'ACSE pour 41% du total, soit une subvention moyenne de 26.000 euros par ASV en 2008, les villes et intercommunalités pour 34% et les groupements régionaux de santé publique (GRSP) pour 10%. Quelque 201 personnes occupaient par ailleurs une fonction de coordinateur dans un ASV, soit 166 équivalents temps plein. Des professionnels souvent dotés d'un profil «santé publique» (à 40%) devant des formations généralistes ou en sciences humaines (39%), ils sont aussi titulaires à 60% d'un diplôme de niveau bac+5, et perçoivent un salaire moyen de 27.000 euros bruts par an. Les actions menées par les ASV peuvent s'inscrire dans différentes directions, poursuit le rapport, 40% relevant de l'accès à l'information (journée grand public, campagnes d'affichage, etc.), 23% de campagnes de prévention (déclinaison du programme national sur la nutrition par exemple), 15% de l'accès aux soins, 14% de l'accès aux droits et 8% de la prévention et de la lutte contre les discriminations dans le domaine de la santé. Les principaux thèmes développés dans le cadre des ateliers touchent enfin à la nutrition, aux conduites addictives, à la souffrance psychique et à la santé mentale, à l'hygiène bucco-dentaire, au surpoids et à l'obésité et aux différentes conduites à risques (autres qu'addictives). Pour télécharger le bilan, voir lien ci-dessous (PDF, 881 Ko).

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