Santé : les élus demandent à l'État d'encourager la création de conseils locaux de santé mentale (CLSM)
Par Lucile Bonnin
L’Association des maires de France (AMF), Intercommunalités de France, Élus, santé publique et territoires (ESPT), France Urbaine et Réseau des Villes-Santé de l’OMS ont lancé un appel collectif à la création des conseils locaux de santé mentale (CLSM) sur tous les territoires.
À l’occasion de la 7e journée nationale des CLSM les 1er et 2 décembre, les représentants d’association d’élus ont convenu de l’importance d’une vision globale de la santé et d’un maillage territorial des CLSM.
Pour rappel, un CLSM est « un espace de concertation et de coordination entre les élus, la psychiatrie, les représentants des usagers, les aidants et l’ensemble des professionnels du territoire. » Ce dispositif qui existe depuis 2016 a pour objectif de « définir et mettre en œuvre des politiques locales et des actions permettant l’amélioration de la santé mentale des populations concernées. »
« Penser global, agir local »
Le département a l’obligation de déployer un projet territorial de santé mentale. En revanche, les communes ne sont pas soumises à cette obligation ni à celle de créer un comité local de santé mentale (CLSM). « En revanche, si un CLSM se met en place, c’est grâce à elles, peut-on lire dans une enquête de Maires de France de janvier dernier. De plus en plus s’y mettent. Cela devient la base à partir de laquelle vont se développer des actions répondant à des besoins spécifiques au territoire, du général au particulier, du collectif à l’individuel. »
Les CLSM sont actuellement au nombre de 260 en France et couvrent 20 millions d’habitants.
Dans le communiqué signé par les cinq associations d’élus, l’importance de la santé mentale est mise en avant : « C’est une ressource, un capital commun à l’humanité. Il faut la préserver, et il faut s’en occuper. Elle a un coût en France de plus 110 milliards d’euros quand on additionne les coûts directs – les soins – et indirects (impact sur le travail, la vie des personnes, et l’espérance de vie en bonne santé). C’est une préoccupation citoyenne. »
Des moyens pour aider les élus
Le communiqué publié au début du mois de décembre insiste sur la nécessité de déployer des CLSM partout en France. Les élus sont les mieux placés pour « fédérer en proximité toutes les personnes et institutions concernées par un problème de santé mentale pour agir collectivement ».
Mais ils ne peuvent pas agir seuls face à cet enjeu de grande ampleur. C’est pourquoi les élus locaux demandent une prise en charge financière plus importante notamment du coût des coordinateurs de ces CLSM.
Ils insistent sur le fait que les CLSM sont une déclinaison « essentielle » des contrats locaux de santé (CLS) passés entre les collectivités et les Agences régionales de santé (ARS) et interpelle l’État afin qu’il puisse « soutenir les politiques volontaristes et ambitieuses des communes françaises » et « les doter des moyens de ces politiques ».
Daniel Fasquelle, maire du Touquet-Paris-Plage (62), président du groupe de travail Autisme de l'AMF.
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