Édition du mardi 20 mars 2012
Une hospitalisation en court séjour sur deux a lieu à moins de 20 minutes du domicile, mais «16 territoires se caractérisent par un temps d'accès médian supérieur ou égal à 30 minutes»
En France, en 2010, «11 millions de personnes, soit 17% de la population, ont été hospitalisées en court séjour en médecine, chirurgie ou obstétrique. Au total, cela représente 16 millions de séjours, certaines personnes ayant été hospitalisées plusieurs fois dans l'année. La moitié des patients ont été accueillis à moins de 21 minutes de leur domicile, un quart à moins de 11 minutes et un quart à plus de 37 minutes», selon la dernière publication de l’INSEE (1).
Parmi les séjours nécessitant des temps de trajets médians faibles figurent les accouchements, «au nombre de 820 000 en 2010: la moitié des patientes ont mis moins de 17 minutes pour se rendre à l'hôpital». Ce sont les séjours «pour les interruptions volontaires de grossesse qui détiennent le temps d'accès le plus court (16 minutes)».
Pour la majorité des autres spécialités, «le temps médian est compris entre 18 et 24 minutes. Seules six d'entre elles, totalisant moins de 500.000 séjours, ont des temps plus élevés. De l'ordre de 30 minutes pour la chirurgie thoracique et vasculaire, 33 minutes pour la neurochirurgie, la chirurgie cardiaque et l'assistance médicale à la procréation, et enfin 55 minutes pour les soins aux grands brûlés». Ces temps correspondent à des trajets effectués par la route, mais ils peuvent par ailleurs être réduits grâce au transport héliporté, dans le cas où un patient réside loin de l'établissement devant l'accueillir et si la situation requiert une intervention en urgence.
L’étude montre que des disparités existent entre les territoires. Ainsi, «16 territoires - plus ruraux - se caractérisent par un temps d'accès médian supérieur ou égal à 30 minutes». C'est le cas par exemple de la Corse, des Deux-Sèvres, de la Dordogne, de l'Ariège, du Lot, de l'Indre et de la Lozère. Pour deux territoires, «le Gers et les Alpes-de-Haute-Provence, le temps médian nécessaire aux patients pour se rendre à l'hôpital est même supérieur à 40 minutes».
Selon les auteurs de l’étude, ces écarts entre territoires de santé «peuvent notamment s'expliquer par les disparités dans l'offre de soins». Aussi ont-ils examiné cette offre en mesurant par la densité de lits de court séjour par habitant. Cette densité est «de 40 lits pour 10.000 habitants au niveau national, et elle varie de 19 à 73 lits selon le territoire de santé. Les territoires les mieux pourvus sont la Côte-d'Or, le Cantal, la Meurthe-et-Moselle, Paris, et les territoires de Strasbourg et de Flandre intérieure: tous comptent plus de 50 lits de court séjour pour 10.000 habitants». À l'inverse, «l'ouest de l'Oise, la Vendée, les Landes, la grande couronne de l'Île-de-France, la Haute-Loire, la Dordogne, le Lot et l'Ariège figurent parmi les moins bien dotés».
(1) Insee Première n° 1397 - mars 2012.
Pour télécharger le numéro d’Insee première (PDF 2 Mo), utiliser le lien ci-dessous.
Parmi les séjours nécessitant des temps de trajets médians faibles figurent les accouchements, «au nombre de 820 000 en 2010: la moitié des patientes ont mis moins de 17 minutes pour se rendre à l'hôpital». Ce sont les séjours «pour les interruptions volontaires de grossesse qui détiennent le temps d'accès le plus court (16 minutes)».
Pour la majorité des autres spécialités, «le temps médian est compris entre 18 et 24 minutes. Seules six d'entre elles, totalisant moins de 500.000 séjours, ont des temps plus élevés. De l'ordre de 30 minutes pour la chirurgie thoracique et vasculaire, 33 minutes pour la neurochirurgie, la chirurgie cardiaque et l'assistance médicale à la procréation, et enfin 55 minutes pour les soins aux grands brûlés». Ces temps correspondent à des trajets effectués par la route, mais ils peuvent par ailleurs être réduits grâce au transport héliporté, dans le cas où un patient réside loin de l'établissement devant l'accueillir et si la situation requiert une intervention en urgence.
L’étude montre que des disparités existent entre les territoires. Ainsi, «16 territoires - plus ruraux - se caractérisent par un temps d'accès médian supérieur ou égal à 30 minutes». C'est le cas par exemple de la Corse, des Deux-Sèvres, de la Dordogne, de l'Ariège, du Lot, de l'Indre et de la Lozère. Pour deux territoires, «le Gers et les Alpes-de-Haute-Provence, le temps médian nécessaire aux patients pour se rendre à l'hôpital est même supérieur à 40 minutes».
Selon les auteurs de l’étude, ces écarts entre territoires de santé «peuvent notamment s'expliquer par les disparités dans l'offre de soins». Aussi ont-ils examiné cette offre en mesurant par la densité de lits de court séjour par habitant. Cette densité est «de 40 lits pour 10.000 habitants au niveau national, et elle varie de 19 à 73 lits selon le territoire de santé. Les territoires les mieux pourvus sont la Côte-d'Or, le Cantal, la Meurthe-et-Moselle, Paris, et les territoires de Strasbourg et de Flandre intérieure: tous comptent plus de 50 lits de court séjour pour 10.000 habitants». À l'inverse, «l'ouest de l'Oise, la Vendée, les Landes, la grande couronne de l'Île-de-France, la Haute-Loire, la Dordogne, le Lot et l'Ariège figurent parmi les moins bien dotés».
(1) Insee Première n° 1397 - mars 2012.
Pour télécharger le numéro d’Insee première (PDF 2 Mo), utiliser le lien ci-dessous.
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