Les émanations de gaz qui touchent la Normandie et l'Ile-de-France ne sont pas toxiques

Dans la nuit de lundi à mardi, les standards des services de secours et des pompiers de plusieurs départements (Seine-Maritime, Eure, Paris, Yvelines, Essonne, Val-de-Marne, Val-d’Oise) ont été saturés par les appels d’habitants angoissés par l’odeur nauséabonde de gaz perceptible sur l’ensemble de ces régions. S’il y a bien présence de gaz dans l’air, ont confirmé la Sécurité civile et le ministère de l’Intérieur, il n’est absolument pas toxique ni dangereux pour la santé.
Ces émanations proviennent d’une fuite dans les installations d’une usine chimique de l’agglomération de Rouen, l’entreprise Lubrizol – fuite détectée à 11 h hier matin, et qui n’était pas maîtrisée ce matin. Le produit qui s’est échappé dans l’atmosphère est du mercaptan, un produit chimique dont la fonction est précisément de servir de « marqueur » olfactif : le gaz de ville étant naturellement sans odeur, des additifs lui sont ajoutés pour le rendre détectable en cas de fuite. Le mercaptan est l’un de ces additifs, et il est « totalement inoffensif » d’après les pompiers de Paris, qui précisent que le nuage de gaz qui s’est déplacé de Rouen vers la région parisienne devrait se dissiper dans la journée, en fonction des conditions météorologiques.
Des habitants des départements touchés se plaignent de « maux de tête » et de « nausées », mais les services de secours estiment qu’ il ne s’agit pas d’un effet du gaz à proprement parler, mais d’une « réaction psychologique » à l’odeur insupportable.
Dans un communiqué publié ce matin, le ministre de l’Intérieur confirmait que « le mercaptan ne présente pas de risques pour la santé », et demandait, tout comme les préfets concernés, aux habitants de ne plus appeler les secours à propos de cette odeur, pour ne pas saturer les centres téléphoniques d'urgence.

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