Édition du lundi 6 février 2006
« La problématique des relations bâtiment-santé n'a pas été encore complètement intégrée par la réglementation», selon un spécialiste de l'hygiène publique
«L'environnement intérieur (ndlr : dans les bâtiments) expose quotidiennement les individus à de faibles intensités de polluants physiques, chimiques et biologiques», estime le docteur Fabien Squinazi, du Laboratoire d'hygiène de la ville de Paris,
Dans un entretien détaillé accordé à lhebdomadaire Actu-environnement.com (voir lien ci-dessous), il souligne que la qualité de l'air intérieur devient une préoccupation croissante. «On parle de symptômes ou de maladies liés aux bâtiments, de sensations de gêne, d'inconfort ou de confinement, d'irritations des muqueuses, d'aggravation ou d'exacerbation de maladies respiratoires, d'altérations neuro-sensorielles jusqu'à des intoxications, des pathologies infectieuses ou allergiques, et à plus long terme, d'un risque de retentissement cardio-vasculaire ou de cancers.»
Selon lui, «les connaissances sur ces expositions sont encore fragmentaires, notamment au niveau des interactions entre polluants» et «l'homme a une très grande adaptabilité aux modifications de l'environnement. «Toutefois, ajoute-t-il, cette adaptation est plus difficile pour les personnes fragilisées comme les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes souffrant de maladies respiratoires ou cardio-vasculaires. En outre, les mesures d'économie d'énergie ont accru l'isolation des locaux, conduisant parfois à un renouvellement d'air insuffisant. De nombreux problèmes de confort et de santé pourraient être évités par une meilleure information du public et par l'adoption de mesures simples de prévention. Comme par exemple, assurer une ventilation suffisante, éliminer la poussière domestique, entretenir les appareils de combustion, limiter l'exposition aux COV, surveiller les matériaux amiantés, protéger les peintures au plomb, maîtriser la contamination de l'eau chaude. La problématique relativement récente des relations entre le bâtiment et la santé n'a pas été encore complètement intégrée par la réglementation. En particulier, il serait souhaitable que les composés chimiques émis par les produits de construction et les produits domestiques soient systématiquement mesurés et catégorisés selon la quantité émise et la durée maximale de relargage dans le temps. Ces caractéristiques pourraient être indiquées soit sur l'emballage, soit sur une fiche technique mise à la disposition des usagers.»
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